Tzoumerka s’offre à nous après deux heures et demie de route depuis les Gorges de Vikos. Chaîne de montagnes de plus de 40 kms de long, située dans le sud du massif de Pinde et culminant jusqu’à 2400m d’altitude, Tzoumerka surprend. Cette zone très peu fréquentée des européens est d’une pureté sauvage qui étonne à chaque virage.
La route vers Tzoumerka
Petit paragraphe sur la route pour se rendre à Tzoumerka. Si vous venez de Ioannina évitez de suivre le GPS. Vous allez passer par une route très compliquée et dangereuse. Préférez descendre jusque Arta et remonter vers Tzoumerka. Cela parait un peu plus long sur le papier mais c’est juste en théorie.
En pratique, la route « dangereuse » paraîtra interminable. La section n’étant pas encore sécurisée, les pierres tombent sur la route alors que les virages en aiguilles s’enchaînent. Nous étions complètement seuls, au point de voir un loup traverser la route, tout en esquivant les pierres parsemant la chaussée. La directrice de notre Hôtel nous a dit qu’ils essayaient de faire changer ça sur les GPS.
Heureusement dans cette longue route, un magnifique coucher de soleil nous accompagne. La vue révèle l’ampleur du parc national de Tzoumerka ! C’est grand, c’est brut et dangereux mais c’est éblouissant ! Nous arrivons à la tombée de la nuit à Pramanta, petite ville très agréable qui nous offre une vue magnifique sur le massif.
Le parc naturel de Tzoumerka
La région n’est pas encore touchée par le tourisme de masse. Autour d’un tsipouro et de spécialités locales nous discutons avec la généreuse directrice de notre Hôtel, et il semble que les européens ne viennent pas beaucoup dans cette partie de la Grèce. La région est en cours de développement notamment sur les infrastructures pour accueillir les touristes.
Pour découvrir toute la Grèce et la voir dans son ensemble, il est difficile pour nous d’imaginer ce voyage sans être passés par ce parc éblouissant. Nous en prenons plein les yeux alors que nous venons juste d’arriver.
Nous sommes loin des plages et des clichés que nous voyons partout notamment avec Santorin. La Grèce centrale se révèle très montagneuse et d’une beauté sauvage quasiment vierge pour certains endroits. C’est du pur bonheur !
Le monastère de Kipina.
Après un réveil plus frais que d’habitude et un petit déjeuner copieux, nous partons visiter une partie du parc. Cela commence fort avec le Monastère de Kipina. Véritable pépite surélevée et incrustée dans le flanc d’une montagne.
Fondée en 1212,
le monastère se situe près du village de Kallaryte. Il est l’un des monastères le plus impressionnant, de part son histoire mais également son esthétisme.
Le monastère a servi d’édifice religieux, d’école secrète pendant l’occupation turque, mais également de cachette pour l’arsenal au moment de la révolution grecque.
Aujourd’hui inhabité, il faudra récupérer la clef du monastère qui se trouve dans un « café » à un petit kilomètre du site pour visiter l’intérieur. C’est assez atypique. Une fois le sésame en main vous pourrez entrer et admirer, dans le respect, ce lieu unique.
Ressentez ce lieu, l’histoire qu’il dégage. Parcourez la salle qui servait de lieu de culte avec ses fresques magnifiques ! (La salle étant dans le noir complet je n’ai pas de photo mais vous pouvez voir dans la vidéo du roadtrip le moment où Cyndel (Lara croft) éclaire les fresques). Faites un tour dans les cellules des moines, admirez les meubles et les tapisseries faites à la main.
C’est un lieu marquant qui mérite totalement d’être vu, bien que la visite soit courte. Si vous croisez d’autres visiteurs, faites passer la clé, comme un passage de relai, s’il n’y a personne ramenez la clé au café. Ah ! au fait, restez sur vos gardes avec les chiens de la propriétaire x)
Les cascades de Kouiassa
Nous continuons cette visite de Tzoumerka par une randonnée à quelques kilomètres du monastère. Nous marchons dans les forêts de ce parc national pour aller voir les cascades de Kouiassa !
Plusieurs cascades se succèdent dans une eau cristalline qui donne envie de plonger. La température de celle-ci permettra uniquement un bain de pied rafraîchissant pour Cyndel alors que je m’occupe d’immortaliser les chutes d’eau.
Nous remontons jusqu’à l’ancien moulin transformé en terrasse ou vous pourrez vous hydrater et manger un bout. Idéal pour faire une pause face à une cascade magnifique ! Mais que nenni, nous décidons de continuer à parcourir et à découvrir cette randonnée qui longe la rivière.
Nous ferons demi-tour une fois au bout pour regagner la voiture et partir vers Killiny, lieu de notre prochaine nuit à 4h de route de Tzoumerka. Une visite des villages voisins nous aurait plus mais le temps manque. Nous avons promis de revenir découvrir cette région plusieurs jours pour profiter pleinement de tout ce que le parc national peut offrir.
Plaka Bridge
Durant notre route à travers les montagnes, nous faisons un arrêt près de Frasta. C’est ici que le pont ottoman le plus haut de Grèce se situe ! Le pont en pierres date du XIXeme siècle. Il a été détruit en 2015 des suites d’inondations et totalement reconstruit en 2020 (Oui nous avons eu de la chance) . Il forme quasiment un arc de cercle parfait.
Un lieu magnifique et agréable pour faire une petite promenade ! La Grèce est décidément pleine de surprises et n’en finit plus d’en mettre plein les yeux. En été le niveau de l’eau est bas, ce qui permet de se promener en dessous et de se rendre compte de l’envergure de la structure.
Nous quittons Tzoumerka qui nous aura offert du grand spectacle. Très surpris de cette région, il est clair qu’elle devient vite incontournable lors d’un roadtrip. Si vous êtes adeptes de randonnées en pleine nature, la région est pour vous.
La Grèce impressionne par sa diversité, c’est ainsi qu’en fin de journée nous atteignons Killiny où nous profitons de la plage et de l’eau de la mer à 28 degrés. Killiny est le lieu idéal pour prendre le ferry jusqu’à l’Ile de Zakynthos le lendemain.
On en parle dans le prochain article avec la découverte d’une des îles paradisiaques de la Grèce. Je vous laisse sur quelques photos bonus de Tzoumerka.
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