Road trip Islande numéro 3. Ceux qui nous suivent sur nos réseaux instagram et facebook savent. Et pour ceux qui nous découvrent, il est l’heure de vous compter notre quatrième road trip en Islande. Et oui, c’est un véritable coup de foudre qui nous est tombé dessus lorsque nous avons mis le pied pour la première fois en Islande en 2021. L’émotion y est si forte, si puissante, qu’un deuxième roadtrip puis un troisième ont eu lieu avant d’y replonger notre cœur cet été 2023.
La terre de glace et de feu ne cesse de nous surprendre. Ce road trip en Islande était si parfait à nos yeux. Le pays a donné le meilleur de lui-même pour nous faire vibrer cette fois encore. Un volcan en éruption pour nous accueillir du ciel. Un soleil majestueux qui ne nous aura jamais lâché, comme notre Odin à chaque road trip. Des rencontres animales magiques.
Des milliers de macareux moines, 6 baleines dans les fjords et 2 familles de renards arctiques se sont joint à notre aventure. Nous avons conduit des routes d’exception au travers des trésors que nous réserve l’Islande, par la route 1, par les petites pistes, et les Hautes Terres. Notre road trip en Islande se terminera même avec des aurores boréales en plein mois d’Août.
Pour ce road trip nous avons une fois de plus fait confiance à Star Car Rental. Nous avons à nouveau loué leur Duster 4X4 pour parcourir le pays et des F-roads en toute sérénité.
La magie opère encore et encore, quel pays fabuleux !
MAP
de notre road trip
Cette carte regroupe les principaux points d’intérêts que nous avons visités durant notre deuxième road trip en islande. Ils seront développés au fur et à mesure sur le site.
SUD OUEST- Road trip islande
Jour 1: Eldvorp. Engjahver. Granni. Haifoss
Quel bonheur pour nous de retrouver cette terre de feu et de glace ! Pour cette première journée nous devions aller découvrir le nouveau volcan, Litli-Hrutur, qui était encore en éruption. Mais les autorités avaient décidé de fermer l’accès ce jour-là. Dès le premier jour nous avons donc dû changer notre itinéraire ahah ! En croisant les doigts qu’on puisse le découvrir plus tard.
Eldvörp
Alors comment ne pas mieux commencer ce road trip en Islande qu’avec un cratère encore fumant méconnu du tourisme de masse ? Nous sommes dans la péninsule de Reykjanes. On disait déjà qu’elle était sous-estimée. Cette zone le confirme encore.
Il s’agit d’Eldvörp. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de découvrir le Laki, (la preuve que l’Islande se découvre en plusieurs fois et non en un seul voyage), mais Eldvörp offre un paysage similaire. On a décidé de l’appeler “mini Laki” car en plus de découvrir un petit cratère encore fumant, on y aperçoit une série de petits cratères coniques. Accumulés les uns derrière les autres, ils sont en plein milieu d’un superbe champ de lave de 20 km².
On renoue avec cette odeur de soufre emblématique des fumerolles.
Engjahver
Après cette belle découverte, nous reprenons la route sous un magnifique soleil islandais en direction d’un endroit que nous avions, partiellement, découvert lors du premier roadtrip.
Non loin de l’aire géothermique de Seltun, se trouve Engjahver. Au loin, on n’en aperçoit que ses épaisses fumées. Si épaisses qu’elles forment à elles seules un nuage blanc cottoneux. Après quelques recherches, on est heureux de voir qu’un sentier existe pour s’en approcher.
Et wow ! Ce lac est surprenant par sa couleur et sa taille ! On ne s’attendait pas à une aussi grosse mare d’acide. Les paysages géothermiques sont si curieux et impressionnants. On adore ! On y retrouve même notre ami Odin !
Après avoir profité d’Engjahver, nous reprenons la route et passons en mode 4×4. Direction les hautes terres ! Elles nous avaient déjà charmées par ses paysages lunaires et apocalyptiques avec le volcan Askja. Et ses nombreuses montagnes géothermiques et colorées dans le Landmannalaugar et Kerlingarfjoll.
Granni et Haifoss
Pour clôturer cette première journée on a été découvrir les cascades Granni et Haifoss. Elles sont impressionnantes. Surtout Haifoss ! Avec ses 190 mètres, c’est la 3ème cascade la plus haute du pays après Glymur et Mosarfoss. En empruntant le chemin de rando qui mène jusqu’à la rivière en contre bas on s’en rend bien compte. Elle fait un bruit torrentielle et a son charme à l’islandaise avec ses colonnes de basalte. Cette première journée fera déjà chavirer nos cœurs. Sans savoir que ça allait être le leitmotiv de ce quatrième roadtrip en Islande.
HAUTES TERRES & SUD- Road trip islande
Jour 2: Sigoldugljufur. Ljotipollur. Raudaskal. Epave bateau
Sigoldugljufur
Notre route se poursuit dans les Hautes Terres où nous repassons par un endroit que nous avions a-do-ré lors du second road trip. La vallée des larmes, Sigoldugljufur, illuminée par le soleil, nous attendait. C’est un canyon qui se creuse naturellement suite à la construction d’un barrage. Un eden luxuriant vert et bleu au coeur d’un sol volcanique noir et désolé. Personne ne peut rester indifférent face à cette beauté cachée.
Ljotipollur
La piste que nous empruntons continue vers “la mare de boue laide”. Le vachement laid lac de Ljotipollur. Ils ont de l’humour ces islandais ! C’est dans un énorme cratère aux flans rouges que se trouve ce lac bleu émeraude. Au sommet on y croise une islandaise accompagnée de son bébé et son adorable chien berger. On passera un joli moment ensemble. Elle attend son compagnon qui pêche à la mouche plus bas. Ils ont vraiment un terrain de jeu somptueux. C’est dingue.
Il est temps pour nous de repartir. Le volcan Raudaskal est notre prochaine découverte. La piste est magnifique, une superbe vallée herbeuse avec de belles montagnes vertes puis, plus rien. Certains seraient stressés mais moi je suis trop heureuse.
L’heure est à la traversée de nos premiers gués et de la première rivière du roadtrip !
Raudaskal
J’adore l’adrénaline que ça procure, et ces sensations uniques ! On se retrouve au milieu d’une région complètement désolée. Ça nous rappelle un peu la piste de l’Askja par endroits. Le paysage se transforme en désert de sable et de roches. On est en pleine zone d’anciennes coulées pyroclastiques du majestueux volcan Hekla.
Il se dresse fièrement juste derrière notre Raudaskal. Ses couleurs rouges et vertes lui confèrent le surnom du cratère pomme. C’est un peu flippant comme endroit, surtout là haut. Le cratère est immense. La vue ? imprenable. L’ascension du cratère est assez raide et difficile, mais les frissons sont garantis. Le cœur bat fort, on se sent ridicule à son sommet.
Pour nous remettre de ces émotions fortes, on repart vers le sud sur la route 1. On s’offre une belle balade sur une des innombrables plages de sable noir que compte l’Islande. (Et oui, il n’y a pas qu’à Vik que vous pouvez profiter de ce paysage typique ! et là, vous serez seuls avec la nature). Le soleil commence à se coucher au rythme de la fin du soleil de minuit. La lumière est parfaite. Elle caresse l’épave du bateau échoué devant nous. Odin s’y pose même quelques instants. Encore un signe de sa part pour nous guider dans notre aventure !
Mais qui est Odin ?
Odin est notre compagnon. Un corbeau qui nous escorte depuis notre premier road trip en Islande. Bien sûr nous nous doutons que ce n’est pas le même corbeau à chaque fois. Mais notre côté mystique nous laisse croire à un signe à chaque fois que nous le croisons. A chacun de ses passages il augure pour nous, une belle journée, de belles découvertes. Il chasse les nuages à chaque battement d’ailes et nous guide sur nos randos. Curieusement, les jours pas fameux, nous ne le voyons pas. A qui veut croire.
Jour 3: Maelifell. Reynisfjara. Dyrholaey
Maelifell
C’est le soleil qui nous réveille ce matin. Une belle journée de piste nous attend ! Depuis le premier voyage nous voulions découvrir le célèbre volcan Maelifell. C’est par une ancienne piste que nous nous mettons en route. Elle est connue pour être l’une des plus belles du pays ! Et en effet, elle est superbe ! Roulante, et le dépaysement est total. On vous racontera les détails de cette piste dans un article spécifique, mais juste pour vous dire, on a traversé une rivière qui se jette en cascade à 3 mètres du véhicule. Une dinguerie !
Maelifell et ses 791 m de haut se dévoilent à la toute fin. Il est magnifique ! Le volcan aux flancs d’un vert intense, est imposant. Seul, en plein milieu d’un desert noir obscure, dans cette vallée désolée et infinie. Des tornades se formaient même à ses pieds, c’était fou !
Le retour a été tout aussi génial et nous revoici sur la route 1. On devait rester dans le coin car le lendemain on avait un bus à prendre. Alors on a décidé de retourner voir deux endroits qui nous ont marqué lors de nos précédents road trip.
Direction Reynisfjara et Dyrholaey !
En arrivant à Reynisfjara on est d’abord surpris de voir comment le parking a été agrandi ! La route nous a creusé l’estomac, alors on décide de se poser quelques instants au restaurant sur place. On y avait déjà mangé et on en avait gardé un bon souvenir. Ce jour là il y avait une tempête et on regardait le monde lutter contre la météo, bien au chaud avec un bon repas. Oui on a rit un peu c’est vrai on l’avoue hihi, et on avait bien mangé à prix correct ! Cette fois ci par contre on a été un peu déçus. La cuisine a changé et aujourd’hui ça fait très brasserie rapide et basique.
On en a eu pour 56€. Pour 1 bière, 1 coca, un fish and chips avec une cuillère à soupe de légumes râpés et une poignée de frites et un burger avec sa poignée de frites. Plus le parking payant qui a augmenté car faut bien financer le nouvel espace… Heureusement que la balade reste gratuite et le paysage toujours aussi sauvage !
Reynisfjara est vraiment un arrêt obligé pour tout road trip en Islande. Un régal pour les yeux.
La plage était en alerte jaune, alors nous avons gardé nos distances avec les vagues.
On a retrouvé nos petits copains les macareux là- bas ! C’est d’ailleurs eux qui nous ont conduit à notre spot suivant. On s’est dit d’aller profiter du coucher de soleil aux splendides falaises de Dyrholaey qui ne sont pas loin. C’est un endroit où les macareux viennent nicher pendant leur période de reproduction.
Les falaises sont toujours aussi éventées, mais on adore vraiment cet endroit malgré le monde qui s’y trouve. Mais dans ces conditions, les gens ne trainent pas trop en général. Nous on préfère se focaliser sur les macareux et la vue. Bien emmitouflés dans nos capuches en mode Dany Boon #k-way. (vous vous imaginez bien nos têtes hein ? ahah)
Le retour de pêche des macareux dans la lumière d’un coucher de soleil islandais clôturera notre journée. La 3ème de ce road trip en été en Islande, qui pour le moment, est un sans faute pour nous !
Jour 4: Thorsmork. Epave avion DC-3
Thorsmork
Ce matin, on troque le Duster pour un bus de compétition ! Notre petit 4×4 restera au repos aujourd’hui car notre aventure va se poursuivre dans une zone des hautes terres dont l’accès est délicat même pour les gros 4×4. Même les bus s’y retrouvent coincés parfois, et rien qu’à voir la taille des pneus du bus, ça annonce la couleur !
Nous voici en route pour la spectaculaire vallée de Thor, Thorsmork ! Notre chauffeur nous arrête quelques instants devant un gigantesque trou. C’est le cratère de la dernière éruption de l’Eyjafjallajokull ! Le volcan a explosé sous le glacier et l’empreinte laissée est extraordinaire !
Les gués s’enchaînent gentiment. On se dit presque que finalement on aurait pu avancer avec le Duster et finir à pied via la passerelle. Puis arrive la fameuse Krossa.
Cette rivière ne se laisse pas dompter par n’importe qui. Depuis notre arrivée en Islande pour ce road trip nous n’avons pas eu une seule goutte de pluie. Malgré ces conditions parfaites pour les traversées de gués, clairement, la Krossa ne rigole pas. Le débit est monstrueux et on est trimbalés dans tous les sens !
Quand on se dit que certains la tentent en petit 4x4 voire même en SUV… C’est irresponsable.
Le camping d’Husadalur se trouve quelques kilomètres après. Étonnamment, en plein milieu de nul part, il est très très sympa ! Il y a même un restaurant, et un minuscule sauna avec pour voisins, des maisons d’elfes. C’est plus boisé que ce à quoi on s’attendait. Un air presque bucolique plane ici.
Il est bientôt 13h, on ne s’attarde pas trop car la rando qui nous attend est prometteuse. Aller, on fait nos lacets et c’est parti ! Le point de vue principal est à seulement 1,2km, c’est vraiment pas loin. Mais wow la grimpette est offensive ! La vue se dégage au fur et à mesure de l’ascension jusqu’au clou du spectacle. Un panorama à 360° sur Thorsmork. La vallée est grandiose. Les rayons du soleil illuminent les sommets enneigés et font briller les lits de rivières. La chance est encore de notre côté, tout est dégagé à des centaines de kilomètres à la ronde. On en prend plein les yeux !
Il y a tellement à dire sur Thorsmork, on en fera un article détaillé bien évidemment.
Comme la rando nous a creusé l’estomac, on a succombé au restaurant. Cuisses de poulets épicées, burger et frites comme goûter. C’était raisonnable et on s’est régalés. Tout est frais et fait maison ! Le midi et le soir, le service est en buffet avec 2 ou 3 repas proposés. En attendant notre bus de 19h, on sympathise avec une Croate qui a les pieds en sang. La pauvre. Forcément, ça parle de la Croatie et de ses superbes pépites.
Au fait, le bus est vraiment sous forme d’excursion. Ce n’est pas une navette que vous pouvez prendre à l’heure qui vous convient à l’instant T. Il faut tout réserver en ligne en amont et faire avec les heures que vous aurez choisi. Comme nous avions de l’avance, on a voulu savoir s’il était possible de prendre le bus qui allait arriver, mais l’accès nous a été refusé.
Bref. Notre bus retour enfin là, nous repartons en passant par les 2 autres campings. Il est minuit quand on retrouve enfin notre Dusty.
Vous commencez à nous connaître… Sur la route, pendant que François ronflait, j’ai aperçu quelque chose de surprenant. Il fallait qu’on y aille, on dormira plus tard, profitons des restes du soleil de minuit ahah.
On avait connaissance d’une épave d’avion à l’extrême Nord-Est. Initialement sur un terrain privé. Alors on l’avait mis aux oubliettes. Mais il a été déplacé quelques semaines avant notre arrivée. Devinez quoi ? C’est lui !
La nouvelle épave du DC-3
Ce DC-3 est clairement le futur spot touristique à souhait. Le parking est prêt, le panneau informatif aussi. Manque plus que le QR code pour payer. Mais à cette heure, on l’a pour nous tout seul. Contrairement à celui dans le Sólheimasandur, celui-ci est vraiment canon. Il n’est pas tagué et coloré. Il faut savoir qu’il a été volontairement déménagé de son lieu de crash. Le tourisme concerne tout le monde. Dans les coulisses, il y a ensuite ceux qui respectent et ceux qui ne respectent rien. Vous connaissez déjà notre point de vue à ce propos. Le tourisme généré par ce crash nuisait à la quiétude des animaux et du voisinage. Il a finalement été vendu au propriétaire des cabanes de Eyvindarholt juste à côté de Seljalandsfoss. Business is business. C’est aujourd’hui sa vitrine pour attirer et il finira très certainement comme l’autre DC-3 malheureusement victime de son succès.
Pour la petite histoire, c’est un avion américain de transport qui embarquait aussi des cargaisons. Il a effectué son premier vol en 1944 et effectuait la liaison entre Keflavik et Thorshofn.
Le 25 Juillet 1969 était une journée ensoleillée. Les conditions de vol étaient si parfaites que le pilote décida de profiter du moment en se posant un instant 25km au nord de Saudanes. De retour à Saudanes, le commandant de bord réussit à faire atterrir l’avion sur la piste. Mais pendant le freinage, l’avion a viré de manière inattendue vers la droite. Il a alors quitté la piste et est entré en collision avec un tas de bois flotté. Résultat, une roue cassée et une aile sur le sol. Fort heureusement, aucune des 4 personnes présentes à bord n’ont été blessées. Les coûts de réparation et de transport étant exorbitants, il a été décidé de le laisser là où il était. Il devient alors un terrain de jeu pour les enfants résidant là et un refuge pour les animaux présents dans le champ. Les protégeant ainsi du vent nordique.
On profitera jusqu’aux dernières lumières du soleil avant de repartir, direction notre prochain camping et un gros dodo.
SUD- Road trip islande
Jour 5: Svinafellsjokull. Jokulsarlon. Vestrahorn & Viking Village
Crédo de la journée, en route Simone ! Nous avons pour objectif de passer la nuit dans l’Est. Idéalement dans les fjords. Au compteur aujourd’hui nous avons donc à peu près 250 km de route à faire en plus des spots. Et oui, car ce road trip a beau être le quatrième, il y a des endroits qui nous marquent et sur lesquels on aime revenir.
Quelques nuages plafonnent mais les sommets sont dégagés. On observe des montagnes dont on n’avait encore jamais vu la tête ! Nous sommes sur la portion de route où les glaciers s’enchaînent. Avec les rayons de soleil qui transpercent, c’est vraiment de toute beauté.
On savoure alors un instant à l’un de nos glaciers préférés, le Svinafellsjokull. Une nouvelle route permet d’y accéder plus facilement. C’est plus safe que l’autre rive où on se retrouvait dans une zone de chute de roches et de vagues submersives. Et il n’y a plus que 5 minutes de marche contre les 30/40 minutes de rando que nous avions fait lors de notre premier road trip en Islande. Svinafellsjokull est toujours aussi impressionnant !
Qu’est ce qu’on aime cette ambiance… Jokulsarlon et diamond beach
L’atmosphère glaciaire marquera un second arrêt pour nous. Jokulsarlon et diamond beach, vous vous rappelez ? C’est le très célèbre lagon bleu aux énormes icebergs qui viennent se briser sur les bords de plage de Fellsfjara. C’est ici qu’on avait fait du canoë kayak. Quel souvenir impérissable… Étonnement on s’attendait à plus de monde car nous sommes en plein mois d’Août. Et non. Enfin, il y a du monde, on ne vous le cache pas. Mais le site est si grand que tout le monde s’éparpille et on respire. Le paysage n’est jamais le même ici. Cette fois-ci les icebergs sont relativement gros par rapports à nos premières visites. On est contents et on s’émerveille devant ce spectacle au goût pourtant dramatique…
Quelques kilomètres plus loin c’est ma montagne préférée qui nous attend fièrement.
Vestrahorn
Sous un soleil de plomb, ses agressifs flancs gris sont sublimés, comme caressés d’une lumière divine. On l’entendait presque murmurer “miroir mon beau miroir, dit moi qui est la plus belle” face à la fine pellicule d’eau laissée par la mer.
Ayant différents échos, on n’avait jamais pris le temps d’aller jusqu’au Viking Village depuis le premier voyage. Cette fois ci on s’est dit d’aller y jeter un œil, quand même. Franchement c’est sympa, mais sans plus. Pourtant on adore la culture viking et en sachant en plus que des films y ont été tournés, ça nous intriguait d’autant plus. Ce n’est qu’un décor. Tout est fermé. J’ai été plus heureuse de passer un moment avec les chevaux qui se trouvaient à côté !
Le soleil se couche, nous laissons alors la superbe montagne de Batman pour prendre la direction de notre camping.
Eystrahorn
Sur la route pour le camping. Nous finirons cette journée par un arrêt à Eystrahorn (La corne de l’EST). Elle est également appelée Austurhorn ou encore Hvalnesfjall. Ce massif de Krossanesfjall symbolise la frontière entre le SUD et l’EST du pays. Le ciel nous procurera un dernier moment magique.
FJORDS EST - Road trip Islande
Jour 6: Klifbrekkufossar. Shipwreack WWII. Seydisfjordur. Borgarfjardarhofn
Klifbrekkufossar
Ce matin on est excités. C’est que de la découverte qui nous attend. Nous avons fait le tour de l’île lors de notre premier road trip. Les fjords de l’Ouest et une partie des Hautes Terres lors du second voyage. Le troisième séjour s’est concentré sur le sud et les îles Vestmann. Et cette fois-ci, nous prenons le temps de nous imprégner des fjords de l’Est.
Les paysages sont aussi époustouflants que dans les fjords de l’Ouest. On retrouve ces mêmes vallées étroites et profondes, empreintes du poids d’anciens glaciers aujourd’hui disparus. Sur notre chemin nous marquons l’arrêt à la belle cascade de Klifbrekku. Nous sommes quelque peu désenchantés par son petit débit. Klifbrekkufossar est une chute d’eau en escalier totalisant 91 mètres de hauteur. Habituellement l’eau forme une petite brume à chaque pente. Mais on peut pas avoir le soleil et de gros débits aux cascades ahah !
Shipwreack WWII et Seydisfjordur
Les vues d’exception s’enchaînent, c’est vraiment magnifique. Dans le fjord de Mjoifjordur on découvre l’épave d’un bâteau datant de la seconde guerre mondiale puis nous arrivons à Seydisfjordur.
Le petit village de pêcheurs coloré. C’est ici que se trouve la très célèbre route arc en ciel qui mène à l’église d’inspiration Norvégienne. Tout le monde n’y va presque que pour ça. La fameuse case à cocher pour les réseaux. Et quel dommage, car c’est un endroit riche en artistes ! Vous y trouverez plusieurs petites boutiques communautaires avec de très belles choses faites main. A des prix défiant les concurrents du sud. Et quel paysage ! La balade y est si agréable. Et on se sent minuscule au creux du plus long fjord du pays.
La plus petite boutique d'Islande
Notre route nous a ensuite mené par hasard à la plus petite boutique d’Islande. Un endroit bien représentatif du fun atypique et décalé des islandais ! Une minuscule cabane avec sa terrasse. Isolée en haut d’un fjord. A l’intérieur se trouve un distributeur à snack et un livre d’or. Si vous regardez à la date du 5 Août 2023, vous y retrouverez Take Your Bagage et nos petits noms <3
Borgarfjardarhofn
Cette belle journée dans les fjords de l’Est se terminera par un moment magique. C’est à Borgarfjardarhofn que nous profiterons du coucher de soleil, en excellente compagnie.
Borgarfjardarhofn est LA zone d’observation des macareux moines. Et pour avoir fait Latrabjarg, on est formels là dessus. Borgarfjardarhofn permet une observation plus respectueuse grâce à ses aménagements. Ils sécurisent les terriers et proposent d’être au plus près de ces oiseaux fabuleux. On est heureux que cette zone soit aussi bien protégée et préservée par les locaux. Nous en faisons le détail dans l’article sur les macareux.
Ils n’étaient qu’une dizaine en fin d’après-midi. Mais la patience paie toujours ! En une heure, ils étaient des milliers à faire des allers-retours ! On est restés 3 heures sur place à observer leur retour de pêche. Ça volait dans tous les sens, à la limite de vous frôler la tête ! Ils sont vraiment marrants, de vraies petites fusées !
Quelle journée de folie encore !
NORD- Road trip islande
Jour 7: Borgarfjardarhofn. Kettles. Kirkjubaejarkirkja. Geirsstadakirkja. Artic Henge
Borgarfjardarhofn
Vu la beauté de la veille au soir, on décide ce matin de se lever plus tôt que prévu. Au départ, on devait reprendre la route vers une zone dans les hautes terres. Mais c’était plus fort que nous, on tenait à repasser un moment avec les macareux moines de Borgarfjardarhofn. Ils étaient 3 fois plus nombreux que la veille, c’était vraiment de la folie. J’en ai des frissons rien que d’y repenser ! Vous connaissez Hitchcock et ses corbeaux ? Imaginez la même chose avec des macareux. Sans les angoisses, plutôt avec les yeux qui brillent devant le spectacle de la nature.
On les aura vu revenir le bec plein de poissons, passer littéralement sous nos pieds, s’embrasser, se battre, les petits sortir et s’échauffer les ailes pour le grand envol prochain.
Absolument magique.
Les Kettles
Mais notre périple regorge encore de beaux moments et la route nous rappelle !
Pour le portfolio professionnel de François nous faisons une halte géologiquement esthétique. Nous sommes partis à la recherche de kettles. Un paysage incroyable, stigmates d’un glacier qui n’est plus.
Un kettle, (appelé aussi un sölle) est une formation glaciaire. En géomorphologie, il s’agit d’une dépression visible sous forme de petit lac. Allant de quelques centimètres, à plusieurs kilomètres, de forme plus ou moins arrondie. Cette étendue d’eau se forme lors du recul d’un glacier. Pendant cette phase, celui-ci détache de gros blocs de glace du couloir où coulent les rivières. Ces blocs s’enterrent sous des granulats puis fondent à leur tour lorsque le glacier s’est retiré. L’affaissement créé génère des dépôts de sédiments en surface d’une dépression. C’est ça, un kettle. Et c’est merveilleux à vue d’oiseau !
Kirkjubaejarkirkja et Geirsstadakirkja
Avant de quitter les fjords de l’Est nous croisons la route de deux superbes églises, Kirkjubaejarkirkja et Geirsstadakirkja. La première est l’une des plus anciennes du pays. Sa chaire date du XVIè Siècle et elle est toute noire et isolée dans la campagne islandaise. La seconde, est une réplique d’église en turf dont les ruines ont été mises à jour en 1997.
On y a retrouvé les restes d’une maison viking ainsi que deux petits bâtiments datés du commonwealth (930 – 1262). Le tout entouré d’un mur circulaire comme Grafarkirkja. Le bâtiment est magnifique avec tout ce bois sculpté et on s’imagine l’espace d’un moment dans cette ancienne ferme viking. D’après l’Histoire, elle serait certainement la première ferme de Hróar Tungugoði. Le fils d’Uni, l’un des premiers danois a poser le pied en Islande à l’époque.
Arctic Henge
Après plus de 4 heures de route à graviers, nous arrivons finalement à notre point d’arrivée du jour. A l’extrême Nord-Est du pays, à Raufarhofn. On était les seuls avec un autre couple à prendre cette direction depuis Kirkjubaejarkirkja. Qu’on retrouve dans un fossé à l’entrée de Raufarhofn ! Heureusement pas de bobo. Et pourtant les conditions étaient parfaites. Mais il faut vraiment le vouloir. On adore rouler, mais il faut avouer que celle- ci est longue et fatigante. Mais cela faisait si longtemps qu’on souhaitait atteindre cet endroit délaissé des touristes ! Nous voici devant la gigantesque Heimskautsgerðið. Plus connue sous le nom d’Arctic Henge !
Arctic Henge est né grâce à Erlingur Thoroddsen. Le but premier étant d’attirer un peu plus les touristes dans cette région extrêmement sauvage, presque hostile lorsque la météo s’en mêle. Inspiré par le poème de Völuspá, c’est une ôde à la vue infinie. C’est une sculpture impressionnante que nous détaillerons dans un article spécifique car si vous aimez le mystique et l’original, vous adorerez en savoir plus ! Franchement, nous y avons vu l’un des plus beaux couchers de soleil. C’est vraiment un next level.
Jour 8: Kopasker strond. Asbyrgi. Trollid. Lava church. Raudholar
Kopasker strond
Avant de nous aventurer dans cette région sauvage et isolée à souhait, on avait lu un peu partout qu’il n’y avait rien d’autre à voir dans le coin. Que Nenni ! La pointe regorge de falaises et de plages basaltiques !
On a traversé une superbe réserve naturelle d’oiseaux et avons pris le temps de découvrir la plage de Kopasker Strond.
Sur cette péninsule il n’y a que deux villages. Cette plage est celle de l’un d’entre eux. Assez étrange d’ailleurs car ce sont des épouvantails qui nous accueillent ! Il y a aussi un musée centre sismique et un autre sur le patrimoine islandais. Mais bref, revenons à cette plage.
Elle est absolument magnifique ! Elle nous rappelle un peu celle de djupalonssandur mais en plus intimiste. Les formations sont splendides et agressives. On croirait qu’un énorme troll essaie de sortir du sol ! Il y a un énorme mur de basalte avec un creux forgé par la force des vagues lors des tempêtes. Un joli trône volcanique. On est absolument seuls face à l’océan arctique et au détroit du Danemark. On se laisse rêver d’apercevoir le Groenland mais on en est encore loin quand même.
Asbyrgi
On ne traine pas plus car nous avons une belle balade au programme aujourd’hui. La route se poursuit vers le sud de la péninsule en direction du canyon d’Asbyrgi. On y aperçoit nos premières baleines (oui oui, premières) puis c’est le “retour à la civilisation” sur la route 1.
Le canyon d’Asbyrgi est en forme de fer à cheval, et c’est un mastodonte. Vous trouverez toutes les informations dans l’article sur le Cercle de Diamant.Il y a plusieurs sentiers plus ou moins longs. On a décidé de faire la randonnée par le haut afin d’obtenir un point de vue de dingue. Cette randonnée de 3 heures comporte au début une portion complexe où il faut grimper à la corde une faille dans la falaise. Pas très rassurant quand même avec les 12kg de matériel photo de François !
Passé ce passage, ce n’est plus que du plat à 100 mètres de haut. Et le wow ! Le soleil toujours présent avec nous sublime l’horizon qui s’étend à perte de vue.
L’avantage de partir a cette période de l’année c’est le temps d’ensoleillement. Il est 21h30 quand on prend le chemin de la prochaine rando, toujours dans le Jokulsargljufur ! Oui oui on a été un peu fous sur ce coup là ahah.
Trollid. Lava church.
On tenait à découvrir la spectaculaire lava church et les flancs rouges de Raudholar. On s’était dit de voir l’église, de reprendre la voiture, puis de se rapprocher de Raudholar. Sans se rendre compte qu’on était repartis pour 2 bonnes heures de rando ! Oui on a fait un bon dodo ce soir là ahah. En fait on pensait surtout que l’église de lave était plus proche que ça car en plus on l’a confondu avec une autre arche ! Heureusement on avait toujours cette chance inouïe avec le soleil. Le sac à dos embarqué et les lacets noués on part à la découverte de Hljodaklettar.
C’est une zone peu fréquentée et pourtant c’est complètement fou. Un dédale apocalyptique de formations volcaniques folles. Il faut d’ailleurs faire attention où on met les pieds car on marche aussi sur ces colonnes à la fois symétriques et irrégulières. C’est assez accidenté. Une cheville peut vite s’y perdre avec la fatigue de la précédente rando en prime.
Au bout de 15 minutes la première grosse structure qu’on croise ressemble à une chapelle. On dirait même qu’en son cœur, un cœur se dessine ! On pensait être face à l’église de lave, mais le chemin se poursuivait sur plusieurs kilomètres encore. Il s’agissait en fait de Trollid le troll. Il surveille Kastalinn, la forteresse. On y croisera aussi une gigantesque baleine et un canard. Promis ce n’était pas la fatigue mais bien la féérie des rochers de Hljodaklettar qui opérait !
Et lorsqu’on aperçoit l’église tant recherchée c’est la branlée. On n’avait jamais rien vu de tel. Vraiment c’est époustouflant d’être dans une zone pareille et surtout la taille des ces formations !
Raudholar
On était fatigués mais il nous restait encore à voir les flancs de Raudholar. Franchement j’ai failli lâcher l’affaire. Mes chevilles n’avaient pas apprécié le début accidenté et il y avait encore tout le retour à faire. C’était un gros 5 kilomètres et ça commence à faire beaucoup avec les 13 kilomètres de l’après-midi. Mais bon, on a qu’une vie n’est ce pas ?
Et bien quelle déception ! On a réussi à atteindre Raudholar pour ne pas pouvoir y accéder. Comme si on vous mettait un joli gâteau sous le nez mais qu’on vous interdisait d’y toucher.
C’était peut-être la fatigue aussi. Mais le sommet du volcan rouge est désormais interdit. Les nombreux pas des touristes sont malheureusement en train de l’abîmer. Il perd de sa couleur et de sa prestance. On y observe encore ses flancs colorés au bord de la Jokulsa a Fjollum mais c’est tout. Malgré cette fin, le parc mérite clairement le détour.
Aller, encore 1 heure de route pour atteindre notre camping et on pourra se reposer. Demain est une journée de route, ce sera plus tranquille.
Jour 9: Fosslaug. Reykjafoss. Auðkúlukirkja
Après l’effort, le réconfort ! Pour cette journée tout ce qu’on avait à faire c’était d’être au plus loin dans les fjords de l’Ouest le soir même.
Alors on a décidé de se la jouer cool en commençant la journée avec un bon bain chaud ! Fosslaug, littéralement le bain de la cascade, se situe en amont d’une jolie chute d’eau. Attention ne suivez pas votre gps. Pour l’atteindre il faut faire le tour par la 753 et se garer au parking de Reykjafoss. C’est un joyau caché mais on y a croisé du monde quand même. Entre ceux qui viennent uniquement pour la cascade et ceux qui ont connaissance du bain, il y a un peu de passage. Par chance on est arrivés entre deux groupes. On a même eu droit à quelques minutes rien qu’à nous. Un pur moment de bonheur au doux son de la cascade. Ah oui, les vestiaires c’est les fesses à l’air, comme les vikings à l’époque. Dex Aïe !
Non loin du bain se trouve Audkulukirkja, une église de 1971 aux formes bien uniques. Vraiment très esthétique !
FJORDS OUEST- Road trip islande
Jour 10: Baleines. Départ pour Hornstrandir
Nous nous réveillons dans les Fjords de l’Ouest à Holmavik. Est ce que je dois vraiment vous dire que le soleil était toujours parmi nous ? ahah.
On a déjà fait les fjords lors de notre second road trip, on est très heureux d’y être à nouveau. C’est clairement une de nos régions préférées, c’est tellement beau ici ! Il faudrait d’ailleurs qu’on en fasse un article détaillé.
On ne vous l’a pas encore dit, mais la raison principale qui a déclenché ce séjour, ce sont les renards arctiques. Nous n’avions pas encore eu la chance de passer du temps en leur compagnie alors qu’ils sont présents un peu partout ! Sauf dans le Sud. Le seul qu’on a croisé était à Latrabjarg et c’était un moment furtif. Alors cette fois on s’est dit de mettre toutes les chances de notre côté. Nous avons un bateau à prendre à 17h30 au départ de Ísafjörður. Une belle croisière sous le soleil pour rejoindre la magnifique réserve naturelle d’Hornstrandir.
Hornstrandir est une réserve où les renards arctiques sont naturellement présents et protégés. Mais avant de parler d’Hornstrandir, on doit vous raconter la journée.
La rencontre
Alors qu’on profitait des paysages spectaculaires qu’offrent les fjords, François se met à hurler dans la voiture. “Baleine ! Baleine ! elle saute ! elle est là !!”. Mon regard était fixé sur la route, j’ai juste eu le temps d’apercevoir un reste de splash. On surveille le fjord pendant qu’on le descend mais plus rien. Au détour d’un virage, on croise un attroupement sur la route. Un attroupement de véhicules stationnés des deux côtés, dans les deux sens et des gens qui traversent n’importe comment. Franchement il y avait bien 10 véhicules d’arrêtés sur la route. Mais qu’est ce qui se passe ici ??
Il y avait une famille de phoques qui profitaient tranquillement du soleil à une dizaine de mètres de la route. Enfin tranquillement, vu le monde autour d’eux… C’était un peu surréaliste comme situation. Ca faisait penser à un enclos de zoo à ciel ouvert… On a roulé au pas pour éviter de percuter quelqu’un. On a pas pris la peine de s’arrêter car ça, ça nous refroidit. C’est le genre de comportement qui nous agace légèrement et on ne voulait pas s’ajouter au troupeau.
Et je pense qu’on a été remercié car ce n’est pas une, ni deux, ni trois, ni quatres mais bien cinq baleines qui nous attendaient ! Elles se nourrissaient dans le fond du fjord, chacune dans leur coin. L’une d’entre elles était relativement proche de la route. De la chance on vous dit, car une place de parking était libre juste en face d’elle. On était fous !Quel moment exceptionnel la nature nous a offert là.
C’était une baleine de Minke, elle était si proche qu’on entendait son souffle ! J’en ai encore des frissons rien qu’à écrire ce souvenir. On est restés un peu plus d’une heure à l’observer faire ses allers-retours pour se nourrir. Elle avait l’air de se régaler. Tout comme nous !
Direction Hornstrandir !
On aurait pu rester là des heures encore mais le bateau nous attend, faut avancer. Nous sommes arrivés à Isafjordur avec un peu d’avance. Alors on s’est installé dans un petit salon sucré/salé où on s’est régalés avec leurs pâtisseries maison. La petite adresse pour vous remplir le bidon c’est Heimabyggð. C’est cadeau !
L’heure d’embarquer sonne pour nous. Le bateau n’est pas (encore) là et un couple attend. En discutant avec eux, on apprend qu’en fait celui-ci à 1 heure de retard. Mais pas 1 heure en mode attente. Une heure de retard dans le sens où il aurait déjà dû partir il y a une heure ! On se rend compte qu’en fait on s’était plantés dans les horaires et qu’on aurait normalement dû rater le départ.
Quand je vous dis qu’on a eu une chance phénoménale tout le long de ce voyage ?!?
Le bateau pointe rapidement le bout de son nez et nous embarquons. La croisière est très agréable et on passe devant le glacier Drangajokull. Non on n’aura pas croisé de baleines ahah mais les vues sont magnifiques. Le soleil fait des arcs en ciel à chaque remous que le bateau fait sur l’eau. Puis nous arrivons au ponton flottant d’Hesteyri.
Bienvenue à Hornstrandir, terre sauvage presque immaculée de l’homme.
Nous dormirons dans le seul guesthouse de la réserve car nous n’avons pas de tente. L’accueil est hyper chaleureux ! Je ne vais pas donner tous les détails ici car Hornstrandir mérite un article à lui seul, ou nous l’ajouterons dans l’article sur les fjords de l’Ouest.
On nous indique une ruine à une dizaine de minutes à pied où une famille de renards arctiques vivrait. Sur le chemin nous croisons un petit groupe de phoques qui se prélassent sous le soleil. Dans le silence on continue notre chemin et les indices s’enchaînent. Des carcasses de poissons et d’oiseaux. Des excréments et des empreintes. Nul doute, on est au bon endroit.
Seulement quelques mètres au-dessus, des petits renardeaux jouent dans les roches. On se met tout de suite au plus près du sol et on profite de l’instant. Magique. Ils ne nous ont pas vu et on ne les dérange pas. Ils se rapprochent même un peu avant de repartir dans les roches. Je pense même qu’on a arrêté de respirer tellement le moment était intense.
Le repos au paradis
Trop heureux de cette belle rencontre, on repart vers la maison. On nous a concocté un repas de roi. L’heure était au coucher, une bonne douche et au lit ! Mais c’était sans compter sur la visite d’une autre famille de renards ! Ils étaient juste là sous notre fenêtre ! La mission commando était en route. On a descendu le vieil escalier grinçant en faisant le moins de bruit possible pour se retrouver à seulement quelques mètres d’eux. Ils se chamaillent derrière la maison. C’est adorable de les voir d’aussi près, et encore, quelle chance monumentale. On en revenait pas. Et ces images nous ont bercés vers de beaux rêves pour sûr.
Jour 11: Hornstrandir. Dynjandi. Aurores boréales
Le retour à la civilisation
L’odeur du petit déjeuner nous réveille tendrement. On se sent si privilégié d’être ici. Le bidon bien rempli nous repartons en quête des renards en nous promenant le long de la plage. La chance portera encore ses fruits car nous croisons à nouveau quelques frimousses. Mais celles-ci ne s’approchent pas plus et par respect nous ne nous attardons pas dans la zone. Le ciel est un peu plus menaçant aujourd’hui, le vent se lève et la mer s’agite. Hornstrandir change de visage alors que l’heure vient pour nous de repartir. On attend sagement notre navire avec une collation de la maison, puis nous disons au revoir à ce fabuleux endroit.
De retour sur la terre ferme, notre cœur nous guide vers Dynjandi. La splendide chute d’eau voilée des fjords de l’Ouest. On adore y repasser. Vraiment c’est pour nous la plus belle cascade du pays ! Le bonheur d’un roadtrip avec un véhicule aménagé nous permet de profiter d’un diner face à cette carte postale. Jusqu’à ce que le soleil nous quitte. Les nuits commencent à être de plus en plus sombres depuis quelques jours. On reprend la route de montagne avec précaution car il nous reste 2h30 jusqu’au camping.
La cerise sur le gâteau, les aurores boreales
Quelqu’un a appuyé sur un bouton (big up Stefan!). Des lumières se sont mises discrètement à danser dans le ciel. Oui, je suis bien en train de vous dire que le 11 Août 2023 nous étions en train d’observer les premières aurores boréales de la saison ! On s’est arrêtés dès que possible pour immortaliser l’instant. Nos yeux brillaient, comme des enfants devant une scène magique. Ce n’était pas les aurores les plus intenses que l’on ai vu, ni les plus longues. Mais clairement, en voir en été, c’est pas courant du tout ! Nous avions définitivement une belle étoile au-dessus de nous pour ce voyage. A ce rythme là, on s’est dit qu’on verrait peut être une licorne avant de rentrer en France ? Ahahah!
SUD OUEST- Road trip islande
Jour 12: Deildartunguhver. Hraunfossar. Krosslaug. Reykjavik
Deildartunguhver. Hraunfossar.
Cela fait déjà 12 jours que l’Islande nous régale. Cela à beau être notre quatrième séjour sur cette terre de feu et de glace, de nombreuses surprises nous attendent encore.
Comme Deildartunguhver. Une surprise un peu décevante. Bah oui, j’ai pas dit que c’était forcément de supers surprises, je vous ai eu ! On a beau être amoureux du pays, nous restons authentiques et honnêtes dans nos retours, vous le savez.
En soit, c’est sympa à voir car c’est quand même la source d’eau chaude la plus puissante d’Europe avec ses 180 L/s. Mais tout est goudronné autour. Et vous connaissez notre amour pour le bitume dans des zones aussi naturellement fortes. Juste à quelques mètres se trouvent les bains Krauma. Il y a aussi de quoi se restaurer sur place.
Nous avons voulu relever le niveau avec Hraunafossar. Une sublime cascade tout en long avec de la verdure et une eau bleue turquoise. Un peu dans l’esprit de Sigoldugljfur ou de Gjain. Le parking se situe à 2 minutes à pied de la cascade et une digue permet de longer les chutes d’eau sur quelques mètres. La cascade est vraiment jolie, elle a du charme, mais l’eau n’était pas bleue. On peut dire qu’on a eu l’effet Studlagil ahah. Et oui, la météo n’était pas folle et il avait plu dans la région les jours précédents. De ce fait, l’eau était plus marron que bleue.
Krosslaug.
Pour faire passer ce petit coup de mou, on s’est dit d’aller dans un bain naturel même s’il ne faisait pas très beau. On a choisi Krosslaug qui était utilisé à l’époque pour les baptêmes. C’est un tout petit bassin dans une petite forêt. C’est très mignon. On y tient à 2 ou 3 pas plus et l’eau est très chaude. Proche des 40°c.
On y fait la connaissance d’un islandais. (avant que vous vous posiez la question, oui oui il était tout nu). Ne voulant pas le déranger dans sa petite marmite, on lui dit qu’on a entendu parler d’un autre bain pas loin, Englandshverir. Et qu’on irait voir ce qu’il en est de celui-ci. Il a été adorable avec nous en nous informant que le bain était aujourd’hui sale. Il nous indique aussi le chemin car il n’existe pas sur google. Tout ce qu’on savait, c’est qu’il fallait traverser un pipeline. Les habitants du coin apprenaient même à nager dans ce bain.
En suivant les indications de notre rencontre nous tombons effectivement sur le vieux pipeline. La traversée (peu sereine pour ma part) faite, nous cherchons jusqu’à nous perdre dans les herbes. On remonte le cours d’eau fumant mais rien. C’est en revenant sur nos pas qu’on tombe sur “la piscine”. Remplie d’algues et très peu profonde. En effet, ça ne donne vraiment pas envie.
Alors retour à Krosslaug où nous cuisons une dizaine de minutes. Servis bien cuits.
Reykjavik
Nous clôturons la journée dans la capitale où nous flânons dans les rues de Reykjavik de nuit. Les lumières du coucher de soleil font scintiller le Sun Voyager et l’Harpan allume ses couleurs. Une petite curiosité nous intrigue depuis notre premier séjour en Islande. Thufa ou Þúfa.
C’est sûrement le truc le plus chelou qu’on ai vu dans une ville. Et on est fans ahah. Il s’agit d’une petite colline de 8 mètres de haut. Toute ronde avec une minuscule maison à son sommet. C’est la création de Ólöf Nordal, un artiste islandais qui souhaitait un lieu d’introspection et de méditation. Dans la petite maison se trouve en fait du Harðfiskur en pleine préparation. Le poisson séché dont les islandais raffolent. Un tableau à l’honneur du patrimoine islandais. Un lien entre la vie urbaine et la vie rurale qui joue encore aujourd’hui un rôle vital pour la société du pays.
Jour 13: Sky Lagoon.
Rien de tel qu’un bon bain pour terminer un roadtrip. La pilule du retour est toujours dure à avaler pour nous. Peu importe le voyage. Car à chaque voyage, nous créons une page de plus dans notre histoire. C’est encore plus dur avec l’Islande qu’on espère toujours revoir vite.
Alors nous avons testé le Sky Lagoon. J’ai déjà retranscrit l’intensité et le détail des lieux dans l’article sur les activités . C’est pour le moment, notre spa préféré en Islande. Les décors sont superbes, la vue est fabuleuse, et l’expérience puissante.
Nous y sommes allés au premier créneau. On n’a jamais eu un réveil aussi agréable ! Vous pouvez rester autant de temps que vous le souhaitez. En moyenne on y reste deux ou trois bonnes heures. Le temps de faire nos images et d’en profiter sans penser boulot, on y est resté jusqu’à 13h00. Bref, foncez-y, vous allez vous régaler c’est promis !
Conclusion
Ce quatrième road trip aura été d’une magie sans nom. Entre la météo, les rencontres, les aurores boréales… Tout s’est déroulé sans encombre. A croire que l’Islande à mit le paquet pour nous faire revenir et peut être un jour, y rester. On est très heureux de vous annoncer un retour prochain sur cette terre incroyable. Rendez-vous en Février 2024 sur nos réseaux pour découvrir le visage enneigé d’Ísland.
Pour toujours plus de photos d’Islande et de voyages, retrouvez nous sur instagram (@take_your_bagage) où vous pouvez aussi suivre nos roadtrips jour par jour en Story à la Une. Rendez vous aussi sur facebook (@Take Your Bagage) pour toujours plus d’informations sur le pays !
Si vous voulez frissonner avec une aventure personnalisée en Islande, nous créons des roadbook sur mesure et assurons en plus un suivi sur place. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’ informations 🙂
4 Responses
Bonjour ! Merci pour ce sublime récit et ces divines photos …. J’ai acheté différents guides et je commence sérieusement à étudier le RT. Je ne sais pas encore par quel bout mais cet aspect hors des sentiers battus me parle 😉
Merci encore !
Merci beaucoup pour votre commentaire 😀 Attention ce genre de roadtrip complet comprenant les hautes terres ne peux se faire uniquement qu’en été (Juillet/Août) 🙂 Si vous avez besoin d’aide nous avons un service de roadbooks pour vous créer le roadtrip personnalisé de vos rêves. Contactez nous pour plus d’informations 🙂
Bonjour, nous partons en Islande en juillet prochain ! Ce sera la première fois. Vos articles sont vraiment très chouettes 🙂 nous n’aurons pas autant de temps pour faire tout ce que l’on veut malheureusement 😛 est-ce que vous savez me donner plus d’infos sur l’instant de la deuxième carcasse d’avion ? Je n’ai trouvé aucune info par rapport à cela ! Merci beaucoup !
Bonjour Nathalie, La deuxième carcasse d’avion se trouve au Solheimasandur, vous pouvez taper « The Plane Wreck Shuttle » sur google map pour trouver le parking. Vous avez des navettes payantes pour y accéder sinon ce sera 45minutes de randonnée pour y aller et 45minutes retour. Nous n’avons pas visité ce lieu car nous n’en voyons pas d’intérêt au vue de tout ce qu’il y a a voir autour mais il a apparaîtra dans un article consacré au sud prochainement 🙂