Article mis a jour : Mars 2025
La péninsule de Snaefellsnes : A 2 heures de route de la capitale, se trouve une péninsule riche en trésors. Surnommée, “l’Islande en miniature”. Elle est riche en sites et en paysages 100% made in Iceland. On y trouve entre autre, une église typiquement islandaise, des plages de sable noir sauvages, un champ de lave monstrueux et une montagne sortie d’un film fantastique.
Cette péninsule est trop souvent oubliée, délaissée, des touristes “classiques” qui préfèrent flâner dans les sites que réserve le fameux Cercle d’Or. Laissant ainsi un peu plus d’espace pour savourer et profiter des lieux que nous allons vous présenter. Ceci dit, le Cercle d’Or est à faire aussi car c’est un réel concentré de l’Islande ! On vous dit tout juste ici !
Allez, c’est parti, suivez-nous vers la sublime péninsule de Snaefellsnes.
Sommaire
La plage d’Ytri Tunga
Avant de commencer votre découverte des trésors que recèle la péninsule de Snaefellsnes, faites une halte à la plage de Ytri Tunga. Cette plage de la péninsule de Snaefellsnes abrite une famille de phoques. Avec un peu de chance, vous croiserez certainement leur regard. Pour des raisons de sécurité et de respect de leur paisible vie, n’approchez pas à moins de 50 mètres. Si vous y apercevez des petits, tenez vous à 100 mètres. Le calme et les murmures sont de rigueur, même si le fracas des vagues fait plus de bruit que vous. Mais les vagues, ils y sont habitués ahah.
De Novembre à Mai-Juin, les phoques communs sont en gestation. Les naissances ont lieu entre Mai et Juin. Les phoques muent eux aussi, et oui ! Cela se passe généralement l’été, en Juillet et Août. Et la saison des amours commence juste derrière jusqu’en Octobre.Concernant les phoques gris, ceux avec le nez long, la gestation dure de Janvier à Septembre. Avec une bonne mue entre deux ! La saison des naissances est la même que celle de reproduction, l’été. Ils sont chauds ces phoques gris ahah.
Le parking est payant mais ce n’est pas le sujet ici, pour tout savoir sur les parkings islandais rendez vous dans notre article juste ici !



L’église Budakirkja
L’église Budakirkja est avec Kirkjufell, les seuls endroits où vous risquez de croiser un peu de monde car ces spots sont classés au musée National d’Islande ou du patrimoine de l’UNESCO. Mais elle vaut vraiment l’arrêt. Budakirkja est une curieuse église du XIX, érigée dans un bois noir, qui se tient, seule, dans un cadre pittoresque. Une plage se trouve à ses pieds, un champ de lave lui porte compagnie, des montagnes la surveillent en arrière-plan. C’est typiquement un paysage de carte postale qui vous y attend. L’ambiance y est mystique à souhait lorsque le soleil se lève et irréelle quand les aurores boréales dansent au dessus.



Arnarstapi et le pont naturel
Ça y est, vous y êtes. La péninsule de Snaefellsnes commence à se laisser découvrir. Le petit village d’Arnarstapi était un petit port de pêche. Aujourd’hui, c’est un endroit où voyageurs et locaux viennent se ressourcer. Recharger les batteries.
Ici commencent les légendes de la péninsule. La plus célèbre étant la saga de Bardur.
Demi géant fils du roi Dumbr et d’une femme humaine, Mjöll. A cause des deux fils de son frère, Þorkell, sa fille Helga disparaît. La pensant morte il décide de tuer les deux enfants de Þorkell. Les deux frères entrent en lutte et Bardur gagne celle-ci en brisant la jambe de son frère, demi géant lui aussi. Durant le combat, avec leur force de géants ils cassent tout le paysage environnant. Mais Bardur éprouve des remords et une douleur émotionnelle particulière. Il vient de perdre sa fille, blessé gravement son frère et tué ses enfants. Il décide alors de partir s’exiler vers le glacier et promet de protéger les humains qui vivent dans la région. Il devient avec le protecteur des habitants qui le surnomment “Dieu de Snaefellsnes”.

Le paysage est spectaculaire. Des formations rocheuses volcaniques émergent de l’eau, avec notamment le très bel arche de Gatklettur. L’océan vient se fracasser contre les falaises en basalte avec puissance. Formant même un pont naturel. Le spectacle prend encore plus d’ampleur lors de certaines phases lunaires. A l’approche de la pleine lune, les vagues de 3-4 mètres deviennent des monstres de plus de 15 mètres pour certaines. Faites très attention à vous si vous y êtes dans ce genre de phase ou à l’approche d’une tempête. Les vagues explosent sans prévenir plusieurs mètres au-dessus de la falaise et pourraient vous emporter. Vous pouvez passer sur le pont naturel mais seulement si l’océan est calme.



Londrangar
Sur la route pour Londrangar, si vous avez envie de vous régaler avec un encas maison fait avec des ingrédients locaux, faites une pause au Fjöruhúsið café. Une belle surprise qui nous à fait chaud au bidon avec vue sur une petite crique de basalte !
La péninsule de Snaefellsnes est née d’anciennes éruptions. La falaise de Londrangar est une ruine de cratère, façonnée par les vagues de l’océan. Seuls deux piliers sont encore debouts et du haut de leurs 70 mètres on pourrait croire à des ruines de château. Ce qui leur vaut le surnom de “Rocky Castle”. On raconte aussi que des elfes y vivent… Londrangar offre un paysage dramatique à souhait, on y ressent l’âme de l’Islande et son folklore, alors on veut bien les croire !



Le phare de Malarrif
Situé juste après Londrangar, le phare de Malarrif trône fièrement dans la péninsule de Snaefellsnes. Il veille sur les récifs du haut de ses 20 mètres. Son parking gratuit vous permet d’accéder au site directement en voiture, sinon vous pouvez aussi choisir de vous y rendre à pieds depuis Londrangar. Il s’agit d’une jolie boucle de moins de 3km, facile !
Ici, ce n’est pas seulement le phare qui importe, même si sa forme de fusée le rend plutôt photogénique. Mais c’est aussi le cadre autour qui vaut le coup d’œil. Prenez le temps de longer la côte et ses plages saupoudrées de basalte, vous y trouverez de nombreux coquillages et d’autres petits trésors de l’océan.
Et devinez quoi ? Si vous avez un peu de chance vous pourrez peut être même apercevoir un renard polaire ! Et oui, c’est un beau terrain de chasse pour eux. Entre autre nous avons pu observer le garrot d’Islande, une espèce de canard noir et blanc absolument magnifique.
Aussi, au phare de Malarrif se trouve un petit musée gratuit dans lequel vous pourrez en apprendre plus sur la région, la vie de pêcheur et la faune du coin. D’ailleurs ici vous pourrez goûter gratuitement à un snack typique islandais ! Et non, il ne s’agit pas de hákarl ahah, mais d’algues ! Personnellement on arrive pas à résister dites nous laquelle vous préférez ! Ah et on ne vous a pas dit, mais le musée fait également office de tourisme (multitâches!). Bref, impossible de le rater, il est sur le parking et c’est franchement l’idéal pour en apprendre plus sur la péninsule de Snaefellsnes.



La plage de Djupalonssandur
Au sud, la plage de Reynisfjara est clairement la plus belle, la plus sauvage, la plus fougueuse des plages de sable noir. Mais dans la péninsule de Snaefellsnes, une autre plage rivalise de beauté et d’intensité avec Reynisfjara. C’est la plage de Djupalonssandur.
Sur le critère dangerosité, il faut savoir que Djupalonssandur est le cimetière d’un chalutier britannique. Le Epine GY7 s’est en effet tristement échoué dans sa crique en 1948, laissant 14 morts et 5 rescapés. Des débris sont parsemés et à laisser sur place bien évidemment. Ils font partie de l’âme de la plage et rappellent leurs mémoires. Des vagues scélérates peuvent aussi survenir à tout moment sur cette plage. Ne vous approchez pas de l’eau de cette incroyable plage volcanique. D’énormes formations de lave encerclent cette plage et sa crique, Dritvik. Ne ratez pas le rocher lui aussi nommé Gatklettur, qui laisse à penser à un portail vers un autre monde ou la femme troll Kerling. Ou encore l’immense Söngklettur, “l’église des elfes”, le rocher chantant des “huldufólk”. Bref vous l’aurez compris, cette plage à un côté magique, mystique à souhait et impose le respect.
Petit plus, vous pourrez aussi y tester votre force comme les anciens pêcheurs islandais, 4 énormes galets vous attendent. Essayez de les porter, et dites nous si vous avez réussi!



Le cratère Saxholl
La péninsule de Snaefellsnes regorge elle aussi de cratères. Le plus connu est facile d’accès est Saxholl. Du haut de ses 100 mètres, il surplombe la pointe de la péninsule. Grâce à son escalier, on peut y monter en 2 minutes et profiter d’un panorama exceptionnel. Là haut, vous attend une vue sur le Snaefellsjokull, l’étendue des champs de lave jusqu’à l’océan Atlantique et les autres cratères voisins. Magnifique !



L'observation des orques à Olafsvik
A partir de mi-février, les sorties en mer reprennent ! La particularité de la péninsule de Snaefellsnes est qu’elle abrite une colonie d’orques. Ce qui en fait le meilleur endroit pour les observer en Islande.
Laki tour en a d’ailleurs fait sa spécialité ! Mais vous pouvez bien évidemment, voir aussi des baleines, des cachalots, des dauphins, des rorquals… Bref une excursion qui vaut le détour !
L’équipage est au top et sera aux petits soins pour vous ! Alors, qu’est ce que vous attendez pour réserver votre rencontre avec ces mammifères marins ?
La plage de Skardsvik

Vous nous croyez si on vous dit qu’en Islande vous trouverez aussi quelques plages de sable doré à l’eau turquoise ?
Nous avons eu en plus, la chance de la découvrir pendant un magnifique coucher de soleil dont seule l’Islande, à le secret. La plage de Skardsvik est toute petite, on pourrait même en dire que c’est une crique. Le contraste avec le noir de la lave est saisissant lorsque le soleil fait briller son sable or. Il n’y a rien de particulier à dire sur celle-ci, hormis ses vagues très dangereuses là aussi. (à visiter en mer basse de préférence) Mais qu’est ce qu’elle en jette … Nous y avons d’ailleurs aperçu des petits phoques curieux au loin ! Une belle petite surprise de la péninsule de Snaefellsnes.

La péninsule de Snaefellsnes est une région un peu plus exposée aux vents, alors pensez à bien vous équiper ! D’ailleurs, avez vous fait un tour sur notre article spécial équipement ?
Ingjaldshólskirkja et le village Hellissandur

Ingjaldshólskirkja est une église datant de 1903 très appréciée des photographes. L’architecture n’est pas son point fort mais le petit chemin pour y accéder et les paysages donnent un décor qui la met sur un piédestal !
Cette église fait partie du petit village de pécheurs d’Hellissandur. Il est situé sur la route principale, difficile de le manquer ! Moins de 400 habitants vivent ici sur la pointe de la péninsule de Snaefellsnes. Pourtant Hellissandur est considéré comme l’un des plus ancien port de pêche !
Outre l’église, dont la renommée n’est plus à faire, nous avons prit le temps de parcourir le village pour son street art. Tout comme Seydisfjordur à l’Est c’est une place forte artistiquement parlant. Enfin en Islande c’est un peu partout quand même, il faut l’avouer. Et c’est très chouette d’avoir toutes ces couleurs disséminées dans les villages ! Durant votre promenade vous aurez l’occasion d’admirer près de 30 œuvres (plus ou moins hein) magnifiques !
Aussi à Hellissandur se trouve le musée maritime, où repose le plus ancien bateau à rames du pays. Il date de 1826. Ou encore observer des maisons en toit de tourbe, les fameuses maisons traditionnelles islandaises. Bref un bel arrêt !


L'épave GK-2 de Sandgerdi
Les arrêts photos ne manquent pas dans la péninsule de Snaefellsnes. Pour rester dans une ambiance maritime on vous fait découvrir l’épave du Sandgerdi GK-2. Abandonné comme un morceau d’histoire. Posé, là, devant nous.
Laissez nous vous raconter son histoire. Ce navire datant de 1973, et originaire d’Akureyri, se retrouve un jour en détresse après l’apparition d’une voie d’eau. Il est alors remorqué jusqu’au port de Rif où il coulera. Il a ensuite été remonté pour être abandonné sur la plage. Et voilà.
C’est un arrêt rapide, mais au final on y passe vite une demie heure si l’on veut profiter du cadre photographique qu’il suggère. Il nous a fait un peu penser au BA-64 des fjords de l’ouest. Ce genre d’épave photogénique, combiné à ces splendides paysages islandais, dégagent une ambiance particulière et qu’est ce qu’on aime ça. Attention, il semble qu’ici le vent s’engouffre, et le ressenti peut être frais !



Kirkjufell
C’est LA célèbre montagne islandaise. Si unique par sa forme, si impressionnante par sa prestance, si belle lorsque le soleil vient jouer des reflets sur ses flancs. Elle était déjà un des emblèmes de l’Islande, mais depuis qu’elle a servi de décor pour Game Of Thrones, elle est maintenant mondialement connue.
Et pourtant, elle n’est pas si haute ! Seulement 463 mètres de haut. L’ascension est possible en étant bien averti. Ses pentes sont raides avec sa forme en pointe de flêche (c’est Sandor Clegane, le limier, qui l’a dit !) et certains n’en sont jamais revenus… (et là ce n’est pas une blague). En contrebas de l’autre côté de la route, une petite cascade coule et offre un cadre bucolique. Une jolie carte postale à découvrir tôt le matin de préférence, ou mieux encore hors saison ! Car l’endroit commence à être malheureusement victime de sa célébrité.


Le strato-volcan Snæfellsjökull
Tout au long de votre périple dans la péninsule, le volcan Snæfellsjökull veillera sur votre route. Culminant à 1446m d’altitude, il est recouvert d’une calotte glacière qui lui donne un certain charme, il faut le dire ! Sa dernière éruption daterait d’environ 1700 ans. Et il est toujours considéré comme actif. C’est d’ailleurs lui l’architecte des paysages de la péninsule de Snaefellsnes.
Le saviez-vous ? C’est le Snæfellsjökull qui a inspiré le célèbre « Voyage au centre de la terre » où Jules Verne situe l’entrée des entrailles de la terre.
Sachez qu’il a souvent la tête dans les nuages, mais si vous avez une bonne étoile, peut être qu’il vous laissera admirer son beau sommet ! Comme vous le constaterez, il nous a gâté lors de notre dernier voyage. Nous sommes rester 2 jours et il était visible tout le temps ! En plus, en bonus, il nous a fait une « éruption » d’aurores boréales !



Soif d'aventure ? Randonnez au glacier et au volcan Snæfellsjökull !
Enfilez vos chaussures de randonnée et partez en compagnie d’un guide professionnel pour profiter de la magnifique vue sur la péninsule de Snaefellsnes. Sur les traces de Jules Verne !
La randonnée n’est pas difficile et convient à la plupart des gens. Mais, il faut quand même une bonne santé physique, avoir l’habitude marcher et de grimper.
Le pont épée de Kolgrafarfjördur
Sur la route vers Berserkjahraun nous nous sommes arrêtés au « Pont épée » situé dans le fjord de Kolgrafarfjördur. Selon les dires il aurait été construit pour rendre hommage au passé viking du pays. D’autres affirment que c’est juste une digue de protection.
Il n’en reste pas moins que la forme atypique de celui-ci fait le bonheur des photographes. Il se fond très bien dans les paysages incroyables qui l’entourent. En plus nous avons le droit à un magnifique soleil, c’est de toute beauté.

Le champ de lave de Berserkjahraun
Êtes vous prêts à retourner 4000 ans en arrière ? Dans un décor digne de Jurassic Park ? Laissez nous vous compter l’histoire de cet endroit incroyable qui est numéro 4 de notre TOP/FLOP !
La saga raconte qu’un jour un fermier ramena deux berserkers de Suède. (sûrement pour aider à la ferme ?). Il les offrit ensuite à son frère Viga Styr, qui vivait de l’autre côté du champ de lave. Mais l’un des berserkers tomba amoureux de sa fille et demanda sa main. Viga Styr accepta à une seule condition, que les deux berserkers réussissent à frayer un chemin au travers du champ de lave. Reliant ainsi les deux fermes des deux frères. L’exploit, impossible, fut finalement relevé par les deux guerriers. Mais Viga Styr, persuadé qu’il en était impossible, changea d’avis et décida de faire tuer les deux berserkers. On trouve à Berserkjahraun 4 “monuments”.
Petit conseil : Tenez vous informé de la météo en temps réel grâce au site en.vedur.is

Les 4 monuments
Berserkjagata, le chemin que les deux guerriers ont créé. Berserkjadys, où reposent les deux âmes suèdoises. Landamerkjagarður, une clôture marquée dans la roche et Fjárrétt, un enclos à moutons. Vestiges de cette légende.
La zone est née d’éruptions de 4 volcans explosifs aux cratères de scories. Cet incroyable champ de lave s’est écoulé des montagnes jusqu’à la mer. C’est sûrement l’un des plus beaux champs de lave avec celui de Leirhnjukur. Un monde à part. Où le chaos règne avec toute la puissance de la nature.
Vous partez hors des sentiers battus. La route parait impressionnante, mais ce n’est pas une route F. Vous pouvez y aller en roulant doucement et en évitant les trous et blocs de lave sur la route. (Pour rappel, nous étions en Toyota Proace). Nous avons donc eu la chance d’être seuls au monde la-bas. La promenade est captivante. Surtout, restez sur les sentiers, ne marchez pas sur la lave. Premièrement par respect du lieu (qu’on ne cessera de répéter), mais aussi si vous tenez à vos chaussures. Vos semelles ne tiendront pas longtemps sur cette lave tranchante. Et puis, gare aux berserkers !



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