Localisation
Sud – Est, Jokulsarlon
Durée
1h – 3h
Difficulté
1/5
Dénivelé
Inexistant
Infos
Restauration et activités sur place
Qu'est ce que Jokulsarlon ?
Imaginez vous, entre le deuxième glacier le plus gros d’Europe et l’une des plus belles plages de sable noir islandaise. A 5 heures de Reykjavik, la capitale de l’Islande, dans le parc national du Vatnajokull : Jokulsarlon
Bienvenue au lagon de Jokulsarlon et à Diamond beach. Où se déroule un spectacle incroyable.
Jokulsarlon est le lac le plus profond d’Islande avec ses 248 mètres de profondeur. Il est les stigmates de la fonte d’une partie du glacier Breidamerkurjokull qui s’est déroulé courant 1930. Il a depuis les années 70, malheureusement, quadruplé de taille pour une surface aujourd’hui de 18 km² suite au réchauffement climatique. Jokulsarlon est un mélange d’eau pure de glacier et d’eau de mer, arborant ainsi une couleur unique. Car oui, c’est le seul endroit où la langue glaciaire se jette en mer, en faisant ainsi un paysage merveilleux et habité ! En effet, en se jetant dans l’océan, des poissons y viennent se la couler douce. Mais c’est sans compter sur les nombreux phoques qui y résident aussi. Tantôt à la pêche, tantôt à la sieste sur un bout d’iceberg, tantôt à jouer contre le courant dans l’embouchure du Jokulsarlon. Ils sont très curieux et aiment se montrer en spectacle !
Saviez vous aussi que c’est ici que certaines scènes de films comme Interstellar, Batman begins, Tomb Raider ou encore James Bond ont été tournées ? C’est alors pour sûr, l’endroit le plus célèbre d’Islande.
Pourquoi Diamond beach est liée à Jokulsarlon ?
D’énormes icebergs se détachent de la langue glaciaire, puis se laissent dériver vers l’océan, certains s’échouant alors sur la plage voisine surnommée aujourd’hui Diamond Beach.
Diamond Beach, ou la plage de diamants, offre un ballet hypnotisant de ces morceaux de glace. Tandis que les flots emportent au loin les plus gros morceaux d’icebergs du lac de Jokulsarlon, de plus petits reviennent sur les rives se faire bercer par les vagues.
La mer jouant un rôle de polisseuse, les gros blocs teintés de bleu se transforment grâce à elle en diamants de glace.
Lorsque le soleil est présent, la lumière joue les reflets au travers de ces glaçons blanc cristallin. Mais même lorsque la météo est maussade, l’endroit reste incroyable et l’ambiance se transforme alors en un dramatique moody.
Le temps se fige...
Vous l’aurez compris, c’est un coin où le temps peut vite rester figé.
Le lac de Jokulsarlon est à visiter autant en été qu’en hiver. L’hiver, vous aurez la possibilité d’aller randonner sur le glacier avec un guide qui vous guidera jusqu’à des grottes de glace stupéfiantes. Et puis, quel endroit parfait pour une nuit d’aurores boréales !
L’été, ces activités ne sont pas possibles à cause de la fragilité du glacier et de la luminosité estivale. Sur cette période, des bateaux amphibiens sont disponibles pour approcher les icebergs et découvrir les rives. Vous pouvez aussi choisir de partir en zodiac. Mais gardez en tête que vous êtes sur un lieu à préserver à tout prix… La pollution générée par ce type d’activité est nuisible au site, il ne faut pas se mentir. (C’est d’ailleurs pour celà que ces bateaux touristiques ne sont autorisés que quelques mois de haute saison). Le bruit incessant des moteurs ne vous laissera pas le privilège d’entendre le glacier et ses icebergs. Ils ne vous laisseront pas l’occasion non plus d’observer les phoques qui vont plutôt chercher à les fuir.
Profitez plutôt des longues randonnées autour du lac, admirez la scène sous vos yeux, écoutez les grondements du glacier. Ressentez l’endroit avec votre coeur. Car un jour ce paysage n’existera malheureusement plus.
Comment visiter Jokulsarlon en préservant le site ?
Une activité plus respectueuse de Jokulsarlon et de sa faune est de partir profiter du lac en canoë-kayak. C’est ce que nous avons choisi de faire, et ça nous à marqué à vie.
Pour 75€/pers nous avons choisi une balade d’1h30 avec IceGuide. Cette compagnie propose plusieurs types d’activités dans la région et nous y avons été très très bien équipés et encadrés, le tout en petit comité en plus.
Il faut savoir que je n’avais jamais fait de kayak de ma vie (Cyndel). Et j’étais à la fois très excitée à l’idée de m’approcher d’icebergs et de peut-être croiser des phoques, mais aussi pas mal stressée à l’idée de pouvoir tomber dans le lac glacé le plus profond d’Islande ahahah.
La préparation
A base de vieilles boutades, on essaie de se détendre avec François. Car en plus, il pleut. Le rendez-vous se fait à leur conteneur sur le parking. Où ils vous accueillent chaleureusement. Ils vous expliquent comment fonctionne l’équipement et vous aident à vous habiller. On a une dégaine de cosmonaute et on ne peut s’empêcher de rire quand on se regarde l’un et l’autre.
Hormis les caméras embarquées, les appareils photos sont interdits pour des raisons de sécurité. Par contre votre smartphone est autorisé et ils vous proposent un petit pochon à accrocher sur vous pour le sécuriser. (Sachez que vos mains finiront mouillées mêmes avec les gants à force de sortir le téléphone et de prendre les gouttes des pagaies)
On choisit chacun une pagaie, et direction les kayaks qui nous attendent un peu plus loin du parking. Le guide était très sympa, nous avons beaucoup discuté avec lui !
Nous voilà à nous installer dans nos kayaks respectifs, et là, on ne rigole plus.
On écoute bien les consignes de sécurité puis nous sommes gentiment poussés sur le lac.
Le coeur battant, les jambes frêles, on s’élance.
Ça tangue au début, mais on prend vite le pli, et on trouve notre rythme ! La météo ne nous arrête pas et accorde une fois de plus une note supplémentaire. La pluie perlait à la surface de l’eau par choc thermique. C’était magique à voir.
Mais les premiers frissons arrivent lorsque nous approchons avec le guide très très près d’un premier iceberg qu’il catégorise “un glaçon et très safe”. Nous sommes à une pagaie d’un glaçon qui dépasse la surface de l’eau de 60/80cm. On distingue légèrement le dessous, on se sent tout minuscule, et on l’accroche par le dessous ! Petit coup d’adrénaline, c’est vraiment énorme là dessous ! Puis les morceaux deviennent plus hauts, plus longs. Des “beaux glaçons” d’une dizaine de mètres de long avec lesquels cette fois ci on nous demande de rester à distance. Nous nous enfonçons sur le lac de Jokulsarlon en direction d’un énorme iceberg qui tranche avec les autres. Nous le voyons déjà de la rive même avec la pluie. Ils sont tous blancs/gris pour la plupart. Celui-ci est d’un bleu turquoise très intense.
Il s’agit d’un iceberg qui s’est retourné 2 heures plus tôt !
Notre guide nous explique alors que celui-ci sera encore plus approchable, car en se retournant, il ne présente en fait plus de risque ! Il se rééquilibre et est donc beaucoup plus stable que les autres. Il fait bien 30 mètres de long. Les morceaux émergés font entre 3 et 8 mètres à l’œil. C’est un “petit” iceberg entre 6 000 tonnes et 150 kilotonnes qu’on longe avant de faire demi-tour.
Le majestueux silence qui y règne est brisé de temps en temps par les craquements de la glace. Nous avons même sursauté lorsqu’un grondement à retenti. Il provenait du haut du glacier, là où ça pousse sur la langue glaciaire. On aurait dit un coup de tonnerre.
Nous avons même été espionnés et suivis par deux phoques lors de cette balade d’1h30 sur le Jokulsarlon ! L’expérience est réellement inoubliable, nous nous sommes sentis en harmonie avec Jokulsarlon. Nous le referons les yeux fermés. Seule la vue sur la langue manquait au paysage. #Moooooodytime
