Article mis a jour : Mars 2024
La péninsule de Snaefellsnes : A 2 heures de route de la capitale, se trouve une péninsule riche en trésors. Son nom signifie, “l’Islande en miniature”. Elle est riche en sites et en paysages 100% made in Iceland. On y trouve entre autre, une église typiquement islandaise, des plages de sable noir sauvages, un champ de lave monstrueux et une montagne sortie d’un film fantastique.
Cette péninsule est trop souvent oubliée, délaissée, des touristes “classiques” qui préfèrent flâner dans les sites que réserve le fameux Cercle d’Or. Laissant ainsi un peu plus d’espace pour savourer et profiter des lieux que nous allons vous présenter. Ceci dit, le Cercle d’Or est à faire aussi car c’est un réel concentré de l’Islande ! On vous dit tout juste ici !
Allez, c’est parti, suivez-nous vers la sublime péninsule de Snaefellsnes.
Sommaire
La plage d’Ytri Tunga
Avant de commencer votre découverte des trésors que recèle la péninsule de Snaefellsnes, faites une halte à la plage de Ytri Tunga. Cette plage de la péninsule de Snaefellsnes abrite une famille de phoques. Avec un peu de chance, vous croiserez certainement leur regard. Pour des raisons de sécurité et de respect de leur paisible vie, n’approchez pas à moins de 50 mètres. Si vous y apercevez des petits, tenez vous à 100 mètres. Le calme et les murmures sont de rigueur, même si le fracas des vagues fait plus de bruit que vous. Mais les vagues, ils y sont habitués ahah.
De Novembre à Mai-Juin, les phoques communs sont en gestation. Les naissances ont lieu entre Mai et Juin. Les phoques muent eux aussi, et oui ! Cela se passe généralement l’été, en Juillet et Août. Et la saison des amours commence juste derrière jusqu’en Octobre.Concernant les phoques gris, ceux avec le nez long, la gestation dure de Janvier à Septembre. Avec une bonne mue entre deux ! La saison des naissances est la même que celle de reproduction, l’été. Ils sont chauds ces phoques gris ahah.
L’église Budakirkja
L’église Budakirkja est avec Kirkjufell, les seuls endroits où vous risquez de croiser un peu de monde car ces spots sont classés au musée National d’Islande ou du patrimoine de l’UNESCO. Mais elle vaut vraiment l’arrêt. Budakirkja est une curieuse église du XIX, érigée dans un bois noir, qui se tient, seule, dans un cadre pittoresque. Une plage se trouve à ses pieds, un champ de lave lui porte compagnie, des montagnes la surveillent en arrière-plan. C’est typiquement un paysage de carte postale qui vous y attend. L’ambiance y est mystique à souhait lorsque le soleil se lève.
Arnastapi et le pont naturel
Ça y est, vous y êtes. La péninsule de Snaefellsnes commence à se laisser découvrir. Le petit village d’Arnastapi était un petit port de pêche. Aujourd’hui, c’est un endroit où voyageurs et locaux viennent se ressourcer. Recharger les batteries.
Ici commencent les légendes de la péninsule. La plus célèbre étant la saga de Bardur.
Demi géant fils du roi Dumbr et d’une femme humaine, Mjöll. A cause des deux fils de son frère, Þorkell, sa fille Helga disparaît. La pensant morte il décide de tuer les deux enfants de Þorkell. Les deux frères entrent en lutte et Bardur gagne celle-ci en brisant la jambe de son frère, demi géant lui aussi. Durant le combat, avec leur force de géants ils cassent tout le paysage environnant. Mais Bardur éprouve des remords et une douleur émotionnelle particulière. Il vient de perdre sa fille, blessé gravement son frère et tué ses enfants. Il décide alors de partir s’exiler vers le glacier et promet de protéger les humains qui vivent dans la région. Il devient avec le protecteur des habitants qui le surnomment “Dieu de Snaefellsnes”.
Le paysage est spectaculaire. Des formations rocheuses volcaniques émergent de l’eau, l’océan vient se fracasser contre les falaises en basalte avec puissance. Formant même un pont naturel. Le spectacle prend encore plus d’ampleur lors de certaines phases lunaires. A l’approche de la pleine lune, les vagues de 3-4 mètres deviennent des monstres de plus de 15 mètres pour certaines. Faites très attention à vous si vous y êtes dans ce genre de phase ou à l’approche d’une tempête. Les vagues explosent sans prévenir plusieurs mètres au-dessus de la falaise et pourraient vous emporter. Vous pouvez passer sur le pont naturel mais seulement si l’océan est calme.
Londrangar
Sur la route pour Londrangar, La grotte de Vatnshellir ainsi qu’un bel arche volcanique appelé Gatklettur sont à voir. Et si vous avez envie de vous régaler avec un encas maison fait avec des ingrédients locaux, faites une pause au Fjöruhúsið café. Une belle surprise qui nous à fait chaud au bidon avec vue sur une petite crique de basalte !
La péninsule de Snaefellsnes est née d’anciennes éruptions. La falaise de Londrangar est une ruine de cratère, façonnée par les vagues de l’océan. Seuls deux piliers sont encore debouts et du haut de leurs 70 mètres on pourrait croire à des ruines de château. Ce qui leur vaut le surnom de “Rocky Castle”. On raconte aussi que des elfes y vivent… Londrangar offre un paysage dramatique à souhait, on y ressent l’âme de l’Islande et son folklore, alors on veut bien les croire !
La plage de Djupalonssandur
Au sud, la plage de Reynisfjara est clairement la plus belle, la plus sauvage, la plus fougueuse des plages de sable noir. Mais dans la péninsule de Snaefellsnes, une autre plage rivalise de beauté et d’intensité avec Reynisfjara. C’est la plage de Djupalonssandur.
Sur le critère dangerosité, il faut savoir que Djupalonssandur est le cimetière d’un chalutier britannique. Le Epine GY7 s’est en effet tristement échoué dans sa crique en 1948, laissant 14 morts et 5 rescapés. Des débris sont parsemés et à laisser sur place bien évidemment. Ils font partie de l’âme de la plage et rappellent leurs mémoires. Des vagues scélérates peuvent aussi survenir à tout moment sur cette plage. Ne vous approchez pas de l’eau de cette incroyable plage volcanique. D’énormes formations de lave encerclent cette plage et sa crique, Dritvik. Ne ratez pas le rocher Gatklettur, qui laisse à penser à un troll surveillant la zone ou la femme troll Kerling. Ou encore l’immense Söngklettur, “l’église des elfes”, le rocher chantant des “huldufólk”. Bref vous l’aurez compris, cette plage à un côté magique, mystique à souhait et impose le respect.
Petit plus, vous pourrez aussi y tester votre force comme les anciens pêcheurs islandais, 4 énormes galets vous attendent. Essayez de les porter, et dites nous si vous avez réussi!
Le cratère Saxholl
La péninsule de Snaefellsnes regorge elle aussi de cratères. Le plus connu est facile d’accès est Saxholl. Du haut de ses 100 mètres, il surplombe la pointe de la péninsule. Grâce à son escalier, on peut y monter en 2 minutes et profiter d’un panorama exceptionnel. Là haut, vous attend une vue sur le Snaefellsjokull, l’étendue des champs de lave jusqu’à l’océan Atlantique et les autres cratères voisins. Magnifique !
La plage de Skardsvik
Vous nous croyez si on vous dit qu’en Islande vous trouverez aussi quelques plages de sable doré à l’eau turquoise ?
Nous avons eu en plus, la chance de la découvrir pendant un magnifique coucher de soleil dont seule l’Islande, à le secret. La plage de Skardsvik est toute petite, on pourrait même en dire que c’est une crique. Le contraste avec le noir de la lave est saisissant lorsque le soleil fait briller son sable or. Il n’y a rien de particulier à dire sur celle-ci, hormis ses vagues très dangereuses là aussi. (à visiter en mer basse de préférence) Mais qu’est ce qu’elle en jette … Nous y avons d’ailleurs aperçu des petits phoques curieux au loin ! Une belle petite surprise de la péninsule de Snaefellsnes.
Kirkjufell
C’est LA célèbre montagne islandaise. Si unique par sa forme, si impressionnante par sa prestance, si belle lorsque le soleil vient jouer des reflets sur ses flancs. Elle était déjà un des emblèmes de l’Islande, mais depuis qu’elle a servi de décor pour Game Of Thrones, elle est maintenant mondialement connue.
Et pourtant, elle n’est pas si haute ! Seulement 463 mètres de haut. L’ascension est possible en étant bien averti. Ses pentes sont raides avec sa forme en pointe de flêche (c’est Sandor Clegane, le limier, qui l’a dit !) et certains n’en sont jamais revenus… (et là ce n’est pas une blague). En contrebas de l’autre côté de la route, une petite cascade coule et offre un cadre bucolique. Une jolie carte postale à découvrir tôt le matin de préférence, ou mieux encore hors saison ! Car l’endroit commence à être malheureusement victime de sa célébrité.
Le pont épée de Kolgrafarfjördur
Sur la route vers Berserkjahraun nous nous sommes arrêtés au « Pont épée » situé dans le fjord de Kolgrafarfjördur. Selon les dires il aurait été construit pour rendre hommage au passé viking du pays. D’autres affirment que c’est juste une digue de protection.
Il n’en reste pas moins que la forme atypique de celui-ci fait le bonheur des photographes. Il se fond très bien dans les paysages incroyables qui l’entourent. En plus nous avons le droit à un magnifique soleil, c’est de toute beauté.
Le champ de lave de Berserkjahraun
Êtes vous prêts à retourner 4000 ans en arrière ? Dans un décor digne de Jurassic Park ? Laissez nous vous compter l’histoire de cet endroit incroyable qui est numéro 4 de notre TOP/FLOP !
La saga raconte qu’un jour un fermier ramena deux berserkers de Suède. (sûrement pour aider à la ferme ?). Il les offrit ensuite à son frère Viga Styr, qui vivait de l’autre côté du champ de lave. Mais l’un des berserkers tomba amoureux de sa fille et demanda sa main. Viga Styr accepta à une seule condition, que les deux berserkers réussissent à frayer un chemin au travers du champ de lave. Reliant ainsi les deux fermes des deux frères. L’exploit, impossible, fut finalement relevé par les deux guerriers. Mais Viga Styr, persuadé qu’il en était impossible, changea d’avis et décida de faire tuer les deux berserkers. On trouve à Berserkjahraun 4 “monuments”.
Petit conseil : Tenez vous informé de la météo en temps réel grâce au site en.vedur.is
Les 4 monuments
Berserkjagata, le chemin que les deux guerriers ont créé. Berserkjadys, où reposent les deux âmes suèdoises. Landamerkjagarður, une clôture marquée dans la roche et Fjárrétt, un enclos à moutons. Vestiges de cette légende.
La zone est née d’éruptions de 4 volcans explosifs aux cratères de scories. Cet incroyable champ de lave s’est écoulé des montagnes jusqu’à la mer. C’est sûrement l’un des plus beaux champs de lave avec celui de Leirhnjukur. Un monde à part. Où le chaos règne avec toute la puissance de la nature.
Vous partez hors des sentiers battus. La route parait impressionnante, mais ce n’est pas une route F. Vous pouvez y aller en roulant doucement et en évitant les trous et blocs de lave sur la route. (Pour rappel, nous étions en Toyota Proace). Nous avons donc eu la chance d’être seuls au monde la-bas. La promenade est captivante. Surtout, restez sur les sentiers, ne marchez pas sur la lave. Premièrement par respect du lieu (qu’on ne cessera de répéter), mais aussi si vous tenez à vos chaussures. Vos semelles ne tiendront pas longtemps sur cette lave tranchante. Et puis, gare aux berserkers !