La cascade de Glymur

Localisation

Ouest, Botnsladur

Durée

3-4 heures

Difficulté

4/5

Dénivelé

+400m

Distance

8km

Infos équipement pour la cascade de Glymur :

Des aquashoes sont à prévoir si vous comptez effectuer la même randonnée que nous à Glymur. Cela vous assurera plus de sécurité lors de la traversée de la rivière au dessus de la chute d’eau ! Le sol est assez glissant et vous n’avez pas envie de tomber dans l’eau fraîche ou du haut de la cascade ahah !

La cascade de Glymur est le top 1 de notre Top Islande

Informations sur les randonnées de Glymur

Très longtemps considérée comme la plus haute cascade d’Islande, Glymur saura vous surprendre.
Du haut de ses 198 mètres de hauteur, elle se classe deuxième derrière Mosarfoss du Vatnajokull. Mais elle est pour nous, la plus belle cascade islandaise. La plus belle que l’on ai vu jusqu’à présent en tout cas. Elle est cachée au fond d’un canyon et demande du mérite pour la découvrir. C’est une zone à préserver absolument.

Nous avions lu différents avis sur cette randonnée avant de partir. Certains la décrivent facile, d’autres très risquée jusqu’à impraticable en prenant en compte des différentes saisons. Nous la jugeons difficile et pas accessible à tous. Si vous n’êtes pas pour l’effort physique, mental, ou avez le vertige, prenez le chemin de gauche.

Il faut donc savoir qu’il y a deux chemins possibles.

Un premier en passant par un chemin bien défini et assez plat. Vous longerez le canyon par son côté gauche vers le nord. Vous ne verrez que l’arrière de la cascade. Mais ce chemin est accessible à tous les randonneurs ainsi qu’aux enfants.

Un second plus difficile, formant une boucle en traversant la Botnsa. (si la boucle est trop longue, il vous est possible de faire demi-tour, qu’on vous déconseille de faire, on vous raconte pourquoi plus bas)

Nous avons choisi l’aventure par la boucle

La cascade de Glymur ne se dévoile qu’au mérite et va vous pousser au dépassement. Pour dévoiler sa beauté il vous faudra descendre dans une grotte, traverser la Botnsa, et grimper le canyon.

Tout commence par un chemin rocailleux d’ 1,3km qui vous mène vers Þvottahellir. (L’été le chemin est envahis de lupins!). Une frontale le temps de descendre les rochers est un plus. Car même de jour, en début d’après-midi, on ne voyait rien à part la lumière du contre bas où, une jolie vue surplombant la rivière vous y attend. La rivière résonne dans la cave. Nous continuons la descente et le chemin se poursuit en longeant la Botnsa. Lors de notre visite, nous avions eu droit à une bonne grosse drache (pluie) comme on dit chez nous, quelques heures plus tôt. Nous vous laissons donc imaginer la fureur de la rivière ! Le charme d’une nature aussi sauvage nous enivre, le canyon se dessine au loin, on sent qu’on va en prendre plein la vue !

C’est alors que 500 mètres plus loin nous apercevons le premier obstacle. Nous sommes au fameux passage que nous avions lu un peu partout. Il faut traverser la rivière via un câble et un tronc.

Attention à la météo !

En plein été ce passage est plus facile qu’il n’en à l’air. Nous, on a réfléchi quand même avant de se lancer ahah. La météo des heures précédentes ayant rendu la rivière fougueuse. Les rochers qui servent de marche sont submergés et le tronc, trempé. Mais on s’élance. Moi la première. Pas très rassurée, je n’ai jamais fait ça. François non plus à vrai dire, mais il a plus d’expérience et connaît ses limites grâce à tous ses précédents voyages.

Mais j’ai du sang froid, j’appelle mon âme de petite casse-cou et puis j’aime l’adrénaline. (il faut savoir que nous n’avons croisé personne sur le chemin, nous ne savions donc pas si quelqu’un avait tenté la traversée ou non).

J’attache mes cheveux, lace bien mes chaussures et commence

La concentration est à son maximum. Le câble est flottant. Je marque bien le pas pour contrer le courant. L’ eau rentre dans l’une de mes chaussures. Je fini par arriver jusqu’au tronc que je passe avec plus d’aisance. L’autre côté de la digue s’offre à moi et c’est une petite victoire personnelle ! J’ai su dépasser ma peur de tomber dans l’eau torrentielle et glacée. François me rejoint lui aussi avec prudence. Après un câlin et un high five on attaque la deuxième partie.

Sachez que ce passage est fermé l’hiver.

La randonnée vers la cascade de Glymur se poursuit vers le premier point de vue. Pour y accéder, préparez vos mollets et vos bras. Place à un premier kilomètre de dénivelé raide, accidenté, rocheux, glissant, à grimper à la corde. Des piquets sont même tombés tellement les randonneurs doivent s’y accrocher. Mais la vue devient magnifique devant ce somptueux canyon. Des oiseaux volent dans tous les sens, prenant le vent qui souffle en son cœur. Derrière nous on commence à apercevoir le fjord. Il faut monter encore un kilomètre pour arriver face à la cascade de Glymur.

La cascade de Glymur

L’ascension décrasse les poumons ! Mais quel endroit sublime. On se croirait dans Jurassic Park. Sa puissance (merci la pluie) et sa grandeur la rendent incroyable. Et quel pied de se sentir seuls au monde face à cette beauté de la nature. C’est ici que vous pouvez décider de rebrousser chemin si vous ne souhaitez pas faire la boucle en entier. Mais attention, monter n’est pas aisé, alors la descente…

(Les seules personnes que nous avons croisé au début de la rando étaient plein de boue. Nous nous demandions pourquoi ? Arrivé à ce point de vue, nous avons compris qu’ils avaient surement choisi de retourner sur leur pas et que ça ne s’était pas très bien passé.)

La cerise sur le gâteau se situe quelques centaines de mètres au-dessus. Pour faire la boucle de cette randonnée, il faut à nouveau traverser la Botnsa. Mais sans aide cette fois.

Nos cœurs battent devant les 30/40 mètres de rivière à affronter. Le courant est moins fort, mais le niveau est plus profond. Heureusement nous avions prévu des aquashoes ! L’adrénaline revient lorsque nous les enfilons. Le passage se fait sans précipitation car certains rochers glissent et l’eau est gelée. De l’autre côté de la digue de la Botnsa, c’est la larme de joie. Une euphorie s’empare de nous. La lumière du soleil couchant embrase le fjord le temps de la descente. La vue est prestigieuse. L’accumulation des sensations que nous à offert Glymur est indescriptible. Un joyaux caché, à préserver que nous classons numéro 1 de notre top / flop Islande !