Bienvenue au cœur de la beauté naturelle nordique. Abeskovvu (comme on l’appelle en langue Sami), ou le parc national d’abisko, c’est 77km² de nature à couper le souffle. Hiver comme été, ce parc national classé au patrimoine de l’UNESCO cache de beaux trésors. Canyons, cascades, vue sur les fjords et vie sauvage vous attendent à quelques pas de la frontière Novégienne. C’est ici que se situe l’un des meilleurs spots au monde pour voir les aurores boréales.
L’Hiver au parc national Abisko et le secret de Silverfallet
C’est le visage hivernal du parc national d’Abisko que nous allons vous présenter. La facette “été” de ce parc est tellement différente que nous ne pourrons vous en parler. (Mais plus tard peut-être car c’est un réel coup de cœur que nous avons eu la-bas).
Nous sommes à 250 km au nord du cercle polaire. A seulement 1H30 en voiture de Kiruna. Il fait -26° ce jour-là. La beauté glacée, figée, du site est spectaculaire. Vous serez déjà tentés de vous arrêter sur la route tellement la vue est grandiose. Et pour cause, elle longe le lac Tornetrask. Notre premier arrêt.
Avec presque 200 mètres de profondeur, il est le deuxième lac le plus profond de Suède (après Hornavan). Étant en plein mois de Janvier, nous avons eu la chance de pouvoir marcher sur ses 332 km². Quelle sensation de poser le pied sur la glace comme ça.. Certains disent que le silence y est tellement présent, que l’on peut même y entendre des blocs de glace se cogner en dessous !
Le village d'abisko
Après cette petite balade seuls au monde, la route se poursuit jusqu’au centre du village d’Abisko où vous y trouverez quelques commodités. Mais surtout le point de départ de nombreuses randonnées vers le canyon et ses cascades gelées. On ressent beaucoup l’histoire et la culture Sami dans la région. (Après avoir fait la plus belle rencontre sauvage qu’on ait la chance d’avoir eu !! On vous raconte ça plus bas)
L’immersion prend tout son sens lorsque l’on passe le tunnel qui indique le départ. Des fresques y racontent leur histoire et une musique se met en route lors de votre passage ! Frissons garantis lorsque vous en sortirez pour tomber nez à nez avec le canyon.
Les randos du canyon d’Abisko ne se font que par le haut et vous emmènent au cœur de sa faune en formant une boucle. Nous n’avons malheureusement pas pu la faire entièrement… D’énormes stalactites remplacent les torrents d’eau plus loin et des vagues de glace déferlent sur l’un des côtés du canyon, rendant le chemin impraticable en hiver. L’accès par le bas y est par contre possible avec un guide pour aller y faire de l’ice climbing ! Nous n’en aurons vu que le début..
Notre point préféré se situe 8km seulement au-dessus du village d’Abisko, à Björkliden. C’est Silverfallet.
Silverfallet, Björkliden
L’été il s’agit d’un palier de plusieurs jolies cascades. L’hiver c’est une patinoire avec accès secret ahah. Le premier palier est immanquable car on y passe en voiture via un pont. Un parking est dispo tout de suite à côté et l’accès à pied est indiqué. Attention tout de même, la neige se tasse au passage des touristes et vous pouvez vite glisser comme François ! (C’est d’ailleurs le seul endroit où nous avons croisé quelques touristes et locaux qui promenaient leur chien !)
Et le secret c’est justement que la plupart des touristes s’arrêtent à ces premières cascades. Notre ami Stefan du Camp Caroli nous a raconté qu’il fallait descendre tout en bas sur le lac Tornetrask pour pouvoir s’engouffrer dans la gorge de Silverfallet ! L’eau étant figée par la glace, l’accès y est relativement simple l’hiver, mais à connaître. Les bords sont plus praticables grâce à la neige mais François s’est pris pour Philippe Candeloro et on s’est bien amusés au pied de la cascade ! La vue ? incroyable. Pile en face des fjords.
Un des lieux les plus sauvages d’Europe
Comme vous l’aurez compris, ce n’est clairement pas pour le petit village que l’on va à Abisko mais pour sa nature. Amis des animaux, cet endroit est un joyau.
Nous y avons rencontré le roi de la forêt ! A vrai dire, ayant fait un safari exprès pour optimiser nos chances d’en croiser un, et n’en ayant pas vu, nous n’y croyons plus. Encore moins dans ces circonstances !
On se préparait tout simplement à prendre le départ de la rando vers le canyon. Nous sommes à cet instant, à côté de l’office du tourisme du parc. Quand nos regards se sont portés juste à côté, dans un genre de mini sous-bois, sur deux énormes silhouettes.
La rencontre avec le roi dans le parc national d'Abisko
Deux élans faisaient tranquillement la sieste pile à cet endroit ! A même pas 30 mètres de nous ! Un moment très fort où nous nous sommes sentis minuscules. Il est exceptionnel de les voir d’aussi près. Très timide, l’élan (l’orignal ou le caribou qui sont le même animal à titre d’info) est du genre à se cacher des humains. Il faut donc aussi s’en méfier car il peut vite charger. Plus grand qu’un cheval en moyenne 2 mètres au garrot et d’une envergure des bois d’environ 1 mètre 50, c’est un animal très impressionnant.
Saviez vous d’ailleurs que les élans, comme les rennes, peuvent perdre leur bois après la saison des amours ? Ils ne leur servent pas qu’à se battre, ce sont aussi des armes de séduction massive !
Après cette chance phénoménale, nous sommes partis en quête du lynx ! (bon on ne l’a pas trouvé et c’est peut-être pas plus mal ahah) Oui oui, vous avez bien lu. Des lynx se promènent dans le parc national d’Abisko. Certains ont déjà eu la chance d’en croiser et d’en photographier. Quand on vous dit que le parc est un joyau sauvage !
De nombreux rennes se baladent aussi dans les environs. Et vous en croiserez sûrement comme nous sur la route. Dans le silence du parc autour du canyon vous entendrez / verrez aussi des Piverts taper le bois, entre autre, parmi la multitude d’oiseaux qui y vivent. Et si vous avez de la chance, peut-être croiserez vous la route d’un renard arctique, d’une hermine, d’un glouton ou même d’un ours !
Aurora Sky Station, l’un des meilleurs spots pour les aurores boréales
Si vous souhaitez observer les aurores boréales c’est, apparemment, the place to be. Mais, si vous avez suivi notre périple vous saurez que nous n’avons pas eu besoin d’aller à cet endroit et de payer notre “entrée” pour chasser les aurores boréales.
Effectivement, de part sa position, il s’agit d’un très bon spot.
C’est – à -dire en altitude, au-dessus des nuages. Dans un parc national loin de toute pollution lumineuse. Et bien sûr dans la zone aurorale.
Nous souhaitons rester authentique avec vous dans nos expériences. Et pour le coup, après avoir vécu l’événement plusieurs fois là-bas, et avec un guide la première fois, nous estimons avoir assez de recul pour vous dire ce qui suit.
Il n’y a pas besoin d’aller à cet endroit pour en voir de très belles gratuitement. Car de plus, si vous y montez et que les indicateurs ne sont pas fous. Ou que la charge des particules n’est pas assez dense, vous risquez d’être déçus d’avoir payé cette activité pour ne rien y voir (ou pas grand-chose).
Une chose est sûre tout de même, c’est que sans nuages en bas, la vue doit y être magnifique ! Et apparemment on y mange très bien.
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3 Responses
Bonjour à vous deux 😀 Déjà je tiens à préciser que je suis tombée sur votre blog par pur hasard (merci aux réseaux sociaux de vous avoir inclus dans ce qu’ils appellent « contenu pouvant vous intéresser » sur mon fil d’actualité, je ne regrette pas cette belle découverte 😍).
Vos photos sont magnifiques et donnent envie de partir à la découverte de ce parc. Je l’ai visité il y a deux ans durant l’automne avec les couleurs flamboyantes des arbres et les sommets enneigés au loin ; je suis tombée sous le charme de cette belle région et j’espère qu’un jour j’aurais la chance de la découvrir pendant l’hiver, avec ses cascades gelées et ses arbres couverts de neige ❄️
Continuez à faire rêver avec vos anecdotes, vos photos et vos souvenirs si bien retransmis sur « papier virtuel ». Continuez également à réaliser vos rêves, c’est ce qu’il y a de plus important. Mais surtout prenez soin de vous en ces temps compliqués 😌
PS – Petite particularité que j’ai apprise après avoir vécu presque 4 ans au Canada : les noms Élan et Renne ont une autre appellation en Amérique du Nord ce qui peut parfois prêter à confusion 🙃
– Élan (nom européen) et Orignal (nom américain) sont une seule et même espèce – Alces alces.
– Renne (nom européen) et Caribou (nom américain) sont une même espèce – Rangifer tarandus.
Ce sont donc deux espèces complètements différentes 😉
Bonjour Morgane!
Merci beaucoup pour ce commentaire qui nous fait chaud au coeur <3 on est encore plus heureux de partager nos souvenirs et expériences dans ces cas là !
En effet les couleurs et les paysages doivent tellement changer selon les saisons ! Les tons automnales doivent être tout autant appréciable, on espère nous aussi pouvoir y retourner un jour =D . On a pris note pour les anecdotes ahah on compte bien continuer à vous faire rêver ;p
Merci aussi pour la petite info concernant l'orignal ! On t'envie quant à ces 4 années au Canada ... A toi de nous faire rêver <3
A très vite ! François et Cyndel