Au vu du succès des photos de nuit, notamment de la voie lactée , et des nombreuses questions que j’ai reçues, voici un résumé de ma façon de procéder.
Le travail en amont
La voie Lactée n’est pas visible toute l’année et notamment son bulbe coloré. La bonne période pour en profiter est de mi-avril à mi-septembre. Renseignez-vous également sur la lune. L’intensité de celle -ci provoquera trop de lumière et vous empêchera d’avoir une photo parfaite de la voie lactée.
Autre élément, la pollution lumineuse. Un fléau actuel réside dans la lumière émise par les villes toute la nuit. Ces lumières interfèrent avec la vision du ciel. L’idéal est de vous éloigner des zones polluées. Il est bon de chercher un endroit en hauteur, ou un endroit épargné par les lumières parasites (montagne, campagne..)
Enfin le temps doit être au beau fixe ! Le procédé réside dans une pose longue donc en cas de présence de nuages, cela provoquera un flou dans votre ciel.
La matériel
Pour ma part j’utilise un Lumix DC-G9 de chez Panasonic avec un objectif Leica 12-60mm f/2.8-4.0. C’est un format 4/3 pas idéal pour les photos de voie lactée comparé à un plein format, mais de base je me sers de mon appareil pour les voyages ! Chaque appareil permettant de faire une pose longue fonctionne avec plus ou moins de succès.
Un trépied est indispensable, le but est de réaliser des photos de 10/15s, l’appareil devant donc être totalement immobile et bien fixé.
Les étoiles tournent plus vite que vous ne le pensez. Au dessus de 25/30s votre photo fera apparaître une trainée plutôt qu’une étoile. Il existe beaucoup de façon de réaliser ce genre de photo au niveau des paramètres. Voici ma façon de faire pour ce type de photo.
Les réglages pour ma voie lactée
Pour cette photo, je me suis positionné sur les terrils d’Haillicourt pour prendre de la hauteur. J’ai eu de la pollution lumineuse dû au bassin minier bien éclairé, mais j’ai néanmoins réussi à m’en sortir.
Tout d’abord, il faut repérer l’emplacement d’apparition de la voie lactée. Grâce à l’application Star walk 2 sur mobile, ce n’est pas trop difficile. Une fois l’emplacement choisi, vous sortez le trépied, et préparez vos réglages. Si vous partez de nuit n’oubliez pas de prendre une lumière, une frontale est idéale pour avoir les mains libres.
Pour cette photo j’ai pris une série de plusieurs clichés (11 photos précisément). Exifs : 13mm 13s F/4.0 6400 ISO. Pour compenser ma montée en ISO qui fait apparaître pas mal de grains, j’ai pris plusieurs clichés que j’ai empilés. Cela permet tout simplement d’atténuer le grain et d’avoir une photo plus nette. Je tenterai le système de dark la prochaine fois pour baisser encore plus le grain.
Mais comment empiler les clichés alors que les étoiles bougent ? Oui forcément les étoiles ne sont pas au même endroit à chaque photo. Pour cela je suis allé sur Sequator, un logiciel gratuit qui empile et aligne l’ensemble pour former une seule photo.
La suite c’est un traitement lightroom de précision pour atténuer la pollution lumineuse, le bruit et faire ressortir la luminosité de la voie lactée.
La comète Neowise
Pour la comète Neowise, c’est une seule photo. 12mm f/5.6 15s ISO3200, suivi d’un traitement sur lightroom pour atténuer la luminosité de la ville. La lumière du jour étant encore un peu présente sur l’horizon, cela donne un effet de jour/nuit que j’aime particulièrement.
Voilà quelques clichés de nuit pour faire durer le plaisir. Si vous avez des questions n’hésitez pas à me les poser en commentaire !
Le tout dans la photographie, c’est de bouger et d’essayer sans cesse. Comprendre les erreurs que l’on fait et recommencer ! Mais le principal c’est surtout de prendre du plaisir et de découvrir le monde qui nous entoure !
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